Je n’ai pas oublié ce soir … Hier je me suis rendue à un rendez-vous pour avoir les informations sur ma mère tant attendue, et il n’y avait personne à part ce garçon. Je n’ai pas pu l’oublier, rentré chez moi j’ai repensé à lui et pas à l’inconnu que je devais rencontrer. Je me suis posée plusieurs questions, qui était-il ? Vais-je le revoir ? Pour son identité je me doutais un peu qu’il devait faire soit partie d’un gang, soit être dans un lycée telle celui où je suis. Je me fixais l’idée de ne pas le revoir, essayant de croiser les doigts pour qu’il ne soit pas dans ce lycée, mais au fond de moi j’avais un peu envie de le revoir. Me défouler, et pousser les gens que je n’aime pas à bout, j’aime ! Beaucoup de filles pourront le dire, lorsqu’une personne ne m’aime pas et que les sentiments sont réciproques, j’aime les mettre en rogne par simple plaisir, peu importe les conséquences. C’était pareil avec lui, même si une crainte restait là, me disant qu’il avait la capacité de frapper les filles, par automatique comme il l’a dit si bien, pour moi ça ne fait aucune différence, je m’en fiche. J’espère seulement une chose : Qu’il ne va pas divulguer notre altercation à tout le monde, s’il le fait je serais alors charriée de tous les noms possibles, car j’aurais osé foutre mon poing au visage de quelqu’un, alors que je ne le fait jamais.

Nous sommes à la moitié de matinée, je me promène dans cette cours de récréation où la plupart des élèves passent leur journée. Beaucoup sèche les cours, s’en contre fiche, de toute façon ici il n’y a aucune autorité donc bon. Je suis la première à ne pas aller en cours, je ne vais pas perdre mon temps pour ça, j’essaie quand même de me mettre les profs dans la poche pour obtenir des informations mais c’est tout. Comme toujours dans cet endroit les clans sont formés, dévisageant parfois d’autres personnes, des regards instants à l’affrontement. Toujours collée au mur – je me déplace ainsi seule et comme les crabes – je me sens protégée, ou presque, je continue mon chemin pour ensuite tourné au coin le continuant, je pourrais ainsi allez me poser dans un endroit surement réservé mais je m’en moque. Ici il faudrait marquer son nom partout, signer des décrets disant *ceci est mon territoire* j’en ai marre de cette école !


Je passe alors à côté d’une bande de garçon que je regarde, quoi ils vont s’exciter parce que je les regarde ? Je ne les connais pas, je ne les ai jamais vu mais je pu alors en reconnaitre un, en partie à cause de ses cheveux blonds qui m’ont assez marqué je dois dire. Ces garçons me regardent, oui je suis une indépendante et je suis toujours seules, pas de gang de clans pour moi … Je passe à côté d’eux comme si de rien était ne voulant pas lui adresser la parole, et pourtant mon comportement me perdra … J’ai une envie folle de faire remarquer ma présence, je veux lui montrer que je suis dans le même établissement que lui et que notre altercation n’est pas terminée. Oui j’attire les problèmes, mais je dois avouer que je les créais aussi. Je ne m’étonne pas du tout de me faire tout le temps frapper, je sais que tout ça peut venir de moi … Mais je m’en moque, au moins la douleur prouve que je suis encore en vie …

J’allais partir mais je fais demi-tour après ma réflexion. Je m’approche de lui, souriante, et fière de venir l’emmerder devant ses potes. « Comme on se retrouve … Tu es partie sans dire au revoir hier, tu étais intimidé ? » Lançais-je, laissant une petite allusion exprès pour que ses potes se posent un tas de question. Peu importe les rumeurs … Ahhh je m’en fou de TOUT !!

Après la soirée d'hier, je n'avais pas du tout envie de me présenter en classe. Mes amis pensaient d'ailleurs tous la même chose. J'allais en cours plusieurs fois par semaine car, même si je suis un chef de gang, ça ne veut pas dire pour autant que je dois foutre mes études en l'air. Après tout, tout comme ma mère, j'avais l'intention de quitter ce monde dans lequel je vivais un jour pour reprendre une vie normale et ordinaire : j'ai quand même des ambitions, contrairement a ce que d'autres pourraient croire. Je ne sais pas si Koichi et Ryu pensent comme moi, qu'on ne peut vivre de cette façon éternellement, mais je suis certain que mon frère va me suivre. J'avais en tête de leur demander, en cette matinée ou nous séchions tous ensembles nos cours, mais je me ravisai. Je ne pouvais pas, en tant que leader, leur faire entendre que je comptais quitter mon poste tôt ou tard.

Comme a notre habitude, nous restions près des murs. Nous n'avions pas de table ou de partie de la cours qui nous appartenaient parce que, de toute façon, nous nous en fichions. Pourquoi désigner une table qui serait la nôtre, pour s'y installer et se faire regarder par tout le monde ? Et puis, de toute façon, si j'ai envie de m'asseoir quelque part, je m'y asseois, et je me fiche totalement de qui a décidé que je ne pouvais pas le faire pour une raison saugrenue. Même si quelqu'un vient se plaindre, mes fesses restent bien collées au siège. Rester dans les coins plus sombres nous permettait aussi de pouvoir observer sans que tout le monde le réalise. Contrairement a d'autres gangs inférieurs de l'école, qui ressentent le besoin d'avoir tous les yeux braqués sur eux alors qu'ils se font battre en deux temps trois mouvements, nous préférons rester plus discrets même si nous sommes un peu plus connus. Certes, nos mèches et nos têtes blondes attirent parfois l'attention, mais c'est bien notre seul attout distinctif. Pas d'uniformes étrangement réarrangés ou de tattous grotesques. C'est inutile de toute façon.

Les garçons étaient en train de déconner, se racontant leur soirée collective du jour d'avant, et a quel point les autres mecs avaient été ridicules. Sous tous leurs accoutrements qui tentaient d'impressionner, ils ne valaient pas grand chose. J'écoutais a moitié, puisqu'un mouvement attira mon regard dans le coin de la cours. Une fille venait vers nous, probablement pour se chercher une place ou s'asseoir. Elle longeait le mur, comme si elle tentait de se faire oublier. J'eu un sourire en coin en réalisant de qui il s'agissait. Cette nana, qui ne se retenait pas pour dire le fond de sa pensée a qui voulait l'entendre (ou pas), marchait dans l'ombre pour se soustraire aux regards. J'expirai de l'air, ce qui s'apparentait le plus a un rire, réaction qui me valut des regards de mes trois potes qui me regardaient en haussant le sourcil.

''- Yang, tu viens de rire ?'' me demanda Koichi, surprit.

''- Je ne suis pas un animal non plus,'' me contentai-je de répondre.

Bien vite, ils retournèrent a leurs petits récits, alors que la fille s'approchait de plus en plus de nous. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui jeter des regards en coin, comme si j'attendais quelque chose. Qu'elle vienne me parler, peut-être ? Si elle le faisait, c'était probablement pour venir m'insulter ou me dire une connerie quelconque. J'en était parfaitement conscient, alors pourquoi est-ce que j'attendais, justement ? Bientôt, elle passa près de nous en nous regardant, et je sus qu'elle m'avait vue. Après tout, mes cheveux sont difficiles a manquer, quoiqu'ils devaient être mieux coiffés que la veille. Elle ne s'arrêta pas, et je dus m'avouer que je ressentais une légère pointe de déception. Pourquoi ? Aucune idée. Bien vite, cependant, elle fit demi-tour et vint se poster devant moi. Petite sotte, n'est-ce pas ? Et pourtant, en regardant de plus près, a la lumière du jour, elle est encore plus jolie que je pensais. Mais stupide, oui.

« Comme on se retrouve … Tu es partie sans dire au revoir hier, tu étais intimidé ? »

Mon petit groupe se retourne alors pour lui faire face, et tout devient silencieux. Bien entendu, personne n'était au courant de ce qui s'était produit la veille, après notre bagarre. Je vis mon frère ouvrir la bouche, et je fus certain qu'il allait me demander s'il s'agissait de la fille dont je parlais lorsque je le l'avais appelé. Je lui fis un regard en biais, et il saisit tout de suite qu'il devait se taire. Je n'avais jamais a ouvrir ma bouche pour que les gars comprennent ce que je voulais, puisque nous nous connaissions si bien. Je restais impassible. Effectivement, elle ne lâcherait pas prise. Ça commençait a m'énerver, mais j'aurais au moins une petite occupation qui ne me demanderait pas d'utiliser mon énergie pour rien ! Je baillai et prit un temps pour répondre.

''- Ah, alors c'était toi hier ?'' lui dis-je, feignant de ne pas trop la reconnaître. '' En plus de ne pas être assez séduisant pour toi, je risque de te décevoir une seconde fois !'' J'entendis Toru s'exclaffer silencieusement derrière moi. '' Pour une raison quelconque j'ai dus quitter le comfort de mon lit, vois-tu. Tout ton blablatage me faisait perdre du temps de sommeil précieux. Mais bon, si ça t'as fais plaisir de te sentir intimidante durant quelques minutes, tu peux bien croire que j'étais effectivement effrayé.''

Je faisais preuve de beaucoup plus de méchanceté, d'ordinaire. C'est comme si sa réaction d'hier m'empêchait d'aller plus loin. Non pas que son coup de poing m'avait effrayé a un point tel que je n'arrivais pas a lui dire plus de choses, mais n'importe quel imbécile aurait réalisé que mes paroles l'avaient blessée encore plus profondément que je ne pouvais le penser. Et puis, après l'avoir frappée (même si tout ça est de sa faute : c'est elle qui a commencé !), je me sentis mal. Elle pouvait bien jouer les dures a cuir, j'arrivais déja a cerner sa faiblesse après une seule rencontre. J'aime bien brasser les gens lorsqu'ils le méritent, mais je suis tout simplement incapable de faire preuve d'une telle cruauté a son égard. Je me contentais donc de lui répondre de façon un peu insultante, sans pour autant m'attaquer a elle. Ryu s'avança.

''- Et au fait, t'es qui, exactement ?''

Si elle répondait, je n'aurais pas a lui poser moi-même la question, ou a chercher pour enfin associer un nom a se visage angelique qui cachait bien des choses.

Le garçon au nom inconnu et que j’avais sans faire exprès agressé (oui maintenant c’est sûr, je l’ai pris pour quelqu’un d’autre) ne se laisse pas faire et me répond avec toute l’ironie possible. Je n’attendais pas moins de cela, je savais très bien que sa réaction ne pourrait pas être différente … Comme s’il allait se plier et s’avouer vaincu ? Non je sais très bien qu’il n’est pas comme ça, je ne le connais pas personnellement, mais j’ai déjà pu cerner certains traits de son caractère. Il fait mine de ne pas me reconnaitre … Bien sûr, il ne me faut pas 3 heures pour deviner qu’il fait le beau devant ses copains. Je ne pris pas la peine de lui répondre et ne peux m’empêcher de sourire à sa remarque. Ahah quel idiot, il m’énerve à répondre comme ça, mais s’il se pliait je crois qu’il m’énerverait encore plus, je m’ennuierais … De plus je n’avais pas envie de répondre, mon blablatage le dérange ? Bahh peut être que j’aurais dû histoire de le faire chier, mais je n’avais pas envie de perdre de ma salive pour les beaux yeux de ce garçon.

Voilà que quelqu’un, que je ne connais pas, vient me parler. Il se la pète lui aussi, genre il peut tout obtenir de moi, des réponses et tout et tout … « Et au fait, t'es qui, exactement ? » Je me tourne alors vers lui, gardant mes yeux de marbre, jouant la méchante et celle qui n’a peur de rien et surtout qui ne se laisse pas faire, avant de dire : « C’est pas tes oignons ! » L’envie de dire *pourquoi t’es dl’a police ?* était présente, mais je ne l’ai pas sortie, la dernière fois que j’ai entendu cette phrase j’étais jeune, alors je la garde pour moi.


Je me retourne vers le blond et ne peux m’empêcher de lui dire en le voyant … « Tu devrais revoir l’éducation de tes chiens, il parle sans qu’on leur demande ! » Ok, là j’étais sûr de ne pas me faire un ami, mais je m’en moque je n’en ai pas besoin, je peux vivre sans. Je savais très bien que les toutous de notre ami allait se mettre en pétard et j’entendrais toujours la même chose *pour qui elle se prend elle ?* et bla bla bla, pfff je connais le refrain par cœur. Je n’ai pas peur d’eux, ils peuvent faire ce qu’il veut, et je dois avouer que si il y avait encore des gestes de violence cela m’amuserait beaucoup … pourquoi ? Je sais pas, peut être que d’avoir vu que le garçon se sentait mal de ce qui s’était passé hier, qu’il s’est même excuser, prouve qu’il regrette, du moins un peu … alors si je pouvais encore le torturer ! Ce côté est attrayant, pour mon plaisir personnel … Mais je ne veux pas non plus être en couverte de bleu, je devrais sans doute me coller une étiquette sur le front marqué : Ne frappez pas au visage. Bahhh oui, ce n’est pas sexy de voir une fille avec le coin de l’œil légèrement bleuté, ou la lèvre avec une petite croute de sang … je pourrais surement dire : *c’est mon mascara qui coule* ah ah ah laisse-moi rire !

HJ :: Oulala un peu court Oo sorry !

Comme je m'y attendais, la tigresse refusa de donner son nom, ce qui ne m'étonna pas du tout. De toute façon, tôt ou tard, je finirais par le savoir. Beaucoup de choses circule sans arrête, sur le campus, sur n'importe qui et n'importe quoi. Suffisait qu'on me voit parler plusieurs fois avec elle (car je ne doutais pas que j'allais la recroiser) et je commençerais a attendre des choses sur elle et, évidemment, sur moi-même. Ryu ne réagit aucunement. Pour lui, il ne s'agissait que d'une question d'usage et je ne doutais pas qu'en réalité, savoir qui elle était lui importait peu - contrairement a moi, bizarrement. Je ne dis rien, jusqu'a ce que la fille se retourne vers moi pour me dire de mieux éduquer mes ''chiens''. Tout devint silencieux. Mes ''chiens'', comme elle les appelaient si bien, savaient ne pas se laisser atteindre par des commentaires aussi puérils, et personne ne répondit. Mis a part moi, qui fit un mouvement vers l'avant. M'avançant un peu, j'entrai dans son périmètre, m'arrêtant a quelques centimètres a peine de son visage. Je voulais lui parler sur un ton de confidence, pour que personne ne puisse entendre ce que je m'appretais a dire. Mon regard devint vite noir, alors que je le plongeais dans ses yeux. Je levai la main pour replacer une mèche de son visage, très doucement. Je me penchai légèrement, afin que mes lèvres soient a la hauteur de son oreille.

''- Je pourrais te renvoyer le commentaire,'' dis-je en marmonnant. ''Mais je ne le ferai pas. On se souvient très bien tous les deux de ta réaction d'hier soir, n'est-ce pas ?'' Je reculai un peu, pour lui refaire face, et pour qu'elle réalise que j'étais plus que sérieux. '' Je t'avertie tout de suite. Ces ''chiens'', c'est ma famille. Je ne suis pas leur leader parce que je les dirige comme s'ils étaient mes esclaves, mais parce que je peux les protéger. Alors si tu ne veux pas que je t'attaques personnellement comme hier, tu ferais mieux de tenir ta langue.'' Retrouvant un air blasé, je retournai près de mes amis, élevant un peu plus la voix. ''Attaques-toi a moi si tu veux, je m'en fiche. Mais a moi seulement. Capiche ?''

J'aurais probablement dus être plus dur. Mais, d'un sens, je me disais que c'était donnant-donnant. J'avais insulté sa mère, elle insultait ceux que je considérais comme ma famille. Elle m'avait frappé, je lui rendis ses coups. Malgré tout cela, je savais très bien que ce manège risquait de continuer encore sur une période de temps indéfinie. Je me fichais de tout ça, mais elle semblait s'en préoccuper, voir même prendre plaisir a tenter de m'insulter. Je dis bien ''tenter'', puisque je ne me gênais pas pour lui répondre. J'allais partir, ne voyant plus d'intérêt a rester la a argumenter avec elle, lorsqu'un autre garçon que je voyais plusieurs fois par jour passa par la. Il nous jeta un coup d'oeil, sembla hésiter quelques secondes, et vint finalement dans ma direction. Oh, je ne suis pas inconnu sur le campus, loin de la. Beaucoup de choses circulent sur mon compte, pour la plupart fausses. Par exemple, que je m'en prendrais a n'importe qui qui ose croiser et soutenir mon regard - qu'elle connerie. Je remarquai donc qu'il évitait de me regarder dans les yeux. Ce sot devait croire a ces mythes scolaies imbéciles.

''- Hé mon frère...'' Mon frère ? Puis quoi encore. Il voulait démontrer qu'il ne venait pas créer des problèmes, mais ça ne faisait que m'agacer. Encore un contre-temps qui m'empêchait de profiter de mon heure de séchage ! ''L'emmerdeuse, la, elle te fait chier hein?'' J'haussai un sourcil. Je ne répondis pas, mais l'écoutai tout de même. ''Tout l'monde la connait.. Elle parle jamais a personne, sauf pour faire chier. Et puis après elle se fait défoncer la tronche, parce qu'elle parle mais fait jamais rien.''

''- Je te demande pardon ?'' J'ouvris enfin la bouche. Sans savoir pourquoi, entendre tout ça me choquait. De quoi est-ce qu'il se mêlait, celui-la ? Il ne pouvait pas se contenter de passer son chemin, comme il prévoyait le faire au début ? ''Je pense que tu te trompes, parce que cette fille la...'' dis-je tout en la pointant, '' elle sait se défendre.'' Il se mit a rire.

''- Tu va voir..''

Après les remarques du garçon je comprends que je n’ai peut-être pas été très gentille sur ce coup. C’est vrai que ces gars ne m’ont rien fait et leur façon de réagir a été plutôt intéressante. Je ne m’attaquerais plus à eux, pour les raisons que je viens de citer et car je ne parle pas de sa « famille » comme il le dit, ainsi je ne veux pas qu’on parle de la mienne. De plus la façon d’où il me l’a dit m’a fait tout drôle. Il s’est approché doucement de moi, a pris la peine de toucher une mèche de mes cheveux et m’a dit tout ça à l’oreille. Mais qu’est-ce qui m’arrive, est-ce qui pourrait me faire chavirer le cœur ? Pff n’importe quoi, j’ai un cœur de pierre, personne ne peut me plaire.

La discussion aurait pu aller loin dans les sarcasmes, l’ironie de merde et j’en passe, mais voilà l’heure est de se quitter et partir chacun de son côté, mais voilà un élément perturbateur vient d’arriver. Le garçon qui arrive je l’ai déjà vu, il m’a déjà causé des problèmes à cause d’autres filles qui m’ont cherché les embrouilles, il me connait et connait apparemment aussi le blond. Je pense qu’il ne va pas arranger les choses, le blond va surement encore plus me détester après ce qu’il va dire. Il commence par dire : « 'L'emmerdeuse, la, elle te fait chier hein? » L’emmerdeuse ? Pardon? … Oui s’est comme ça que beaucoup m’appelle, je me fais surnommer niji’ mais peut être devrais-je prendre ce surnom ? Enfin bref, je ne crois pas le faire chier comme il le dit, enfin peut être un peu, mais ce n’est pas son problème. Qu’il dégage ! Le blond reste de marbre, il semble plutôt septique ou je ne sais trop quoi … il ne connaissait pas les rumeurs ? Bah voilà elles arrivent. [color=seagreen] « Tout l'monde la connait.. Elle parle jamais à personne, sauf pour faire chier. Et puis après elle se fait défoncer la tronche, parce qu'elle parle mais fait jamais rien. » Je ne peux m’empêcher de lui rire au nez. Il a raison c’est ça le pire, je parle beaucoup mais je fais rien, mais s’il savait seulement … Je pense pouvoir en impressionner plusieurs si je me réveille, mais à quoi bon impressionner ? Ça ne sert à rien. La réponse du blond m’a quelque peu surprise. J’ai été choqué par le fait que lui-même est choqué de ce que l’autre dit. « Je te demande pardon ? » Je perds alors tout sourire. Que va-t-il penser de moi maintenant ? Bahh je ne veux aucune pitié, et ce qu’il pense de moi je m’en moque, je vais même aller jusqu’à dire Ce que les gens pensent de moi je m’en contre fou !! Je sais qui je suis, ce que je vaux, c’est le plus important ! Il rajoute ensuite : « Je pense que tu te trompes, parce que cette fille la... elle sait se défendre.» Je tourne rapidement mon regard vers le blond qui semble sérieux et sur de ce qu’il avance, sauf que voilà je vais lui prouver le contraire. Il ne peut pas me juger parce que je lui ais mit une fois un coup de poing, ok s’est de la défense (ou plutôt de l’attaque) mais voilà ici s’est différent. Lorsque l’autre rajoute « tu vas voir … » j’ai immédiatement su ce qui allait m’attendre.

Je ne veux pas que « mon nouvel ennemi » me voit comme ça en infériorité, je ne veux pas lui montrer que je suis une « faible » que je me fais passer pour tel. Je préfèrerais partir et pour la première fois prendre la fuite, mais voilà ce n’est pas qui je suis, un combat reste un combat. Ce n’est pas parce que je ne me bat pas que je ne participe pas au combat, prendre la fuite s’est pire que tout !

Le garçon se rapproche alors de moi. « J’hallucine, tu veux la jouer à l’envers avec ce gars ? Faire croire que tu sais te battre ? Alors que tu es bonne qu’à te prendre des coups sur la tronche ! » Ce gars n’a aucune pitié et n’hésite pas à frapper, que ce soit femme/homme ou enfant, c’est un fou, un psychopathe (bon j’abuse peut être un peu …) Mais comme je n’aime pas me laisser faire je lui réponds « Je ne laisse rien croire, maintenant casse-toi fait pas chier ! » J’agresse toujours autant, mais pour autant j’essaie de mettre fin à l’altercation demandant gentiment au jeune homme de partir. Je hais également dans ma tête le blond pour avoir parlé, il a surement voulu faire bien, je n’en sais rien … Mais voilà ça n’arrange pas mes affaires et il n’a pas compris que ça devait rester secret. « Sale petit pute … » ahh mais quel vulgaire dit-il avant de lever la main sur moi et me décrochant un coup de poing. Oui lui a évité la claque, pas comme l’autre … Il y a été au poing. Je tombe par terre sous la puissance de celui-ci et essaie de me protéger pour les prochains qui arrivent, mais voilà il ne fait rien, se recule pour rejoindre le blond, il fait cependant signe à ses copains pour qu’ils viennent exposer la vérité.


Le moche et con dit au blond « Alors tu vois ? Elle n’a que de la gueule … » pendant ce temps moi je reçois des coups, en essayant de me protéger avec mes bras et mes mains. Tout ça devant le regard des autres, j’aurais peut-être pas dû les traiter de chiens, ils se seraient peut être bougé pour moi. Mon visage est désormais de nouveau marqué, je sens ma lèvre chaude et un gout de fer est présent dans ma bouche. Ok je saigne de la lèvre … Mon arcade me fait mal, je vais avoir un hématome … Et mes côtes également … une côte de cassée ? Non arrête tes conneries, ce n’est qu’un simple bleu aussi. Rahhh j’en ai marre, en plus des cicatrices de mes anciens combats présent sur mon corps, je me retrouve maintenant avec des bleus… Je ne serais plus désirable si ça continue.

Je suis désormais dans un état étrange, je ne suis pas apeurée, je ne dirais pas ça. Mais je suis quand même assez contrariée par ce qui vient de se passer et j’ai « peur » qu’un autre coup arrive sans que je m’en rende compte. Je suis sûre la défensive sachant que je ne peux pas me défendre … étrange !

Durant tout ce temps, la fille (parce que je ne savais toujours pas son nom a ce moment la) n'a pas dit un seul mot. Elle riait, plutôt, ce qui rendait la situation encore plus étrange qu'elle ne le paraissait déja. Ce mec, du plus loin que je me souvienne, faisait partis des vraies plaies de mon ''entourage''. Je dis bien ''entourage'' puisqu'il est toujours la ou il ne devrait pas être, c'est a dire a proximité de moi. Je sais qu'il voudrait faire partis de ma team, lui qui n'en a pas vraiment et qui se contente de se promener d'un côté et de l'autre avec ses amis. Chaque fois qu'une bagarre éclaitait au sein de l'école et que nous en faisions partis, il tentait de se ranger de notre côté pour combattre avec nous. Mais j'ai toujours refusé. Ceux qui ont une place dans ma team sont ceux a qui je fais exclusivement confiance, et qui ne sont pas aussi retardés que lui. D'ailleurs, après l'avoir un peu observé, je réalisai qu'il faisait ça non seulement avec moi, mais avec d'autres gangs moins importants de l'école. Allez, va, gamin désesperé.

Je ne prévoyais aucunement ce qui allait se passer par la suite. Qui aurait pu croire qu'elle me causait du tort, vu la façon dont je m'étais rapprochée d'elle, entre autre pour éviter les mauvais commérages ? Il devait être la depuis un moment, a écouter ce que nous disions. Un air triomphant se dessinait sur son visage, comme s'il s'apprêtait a faire quelque chose qui lui donnerait enfin les mérites de faire partis de mon clan. J'haussai le sourcil en l'entendant parler. C'était quoi, ça ? Si elle savait se battre, je n'en avais aucune idée, mais vu la puissance de son poing sur ma figure, elle pouvait effectivement se défendre. Il fit quelques pas vers elle, alors qu'elle lui disait de dégager. J'entendis seulement ''Sale petite pute...'' avant de voir qu'il venait de la frapper en plein visage. Quel manque de classe, vraiment. Je préférais utiliser l'ironie et le sarcasme pour insulter mes ennemis, car utiliser des mots aussi primaires que ceux-la ne faisaient que faire preuve de son manque de vocabulaire. Et puis, il venait vraiment de l'envoyer au tapis, pour absolument aucune raison. Il revint vers moi, l'air tout content, alors que je le dévisageais.

Bientôt, sa bande d'amis, tous aussi crétins que lui, rapliquèrent pour lui faire subir le même sort. Je suis la, et je regarde. D'ordinaire, je m'en ficherais, tournerais les talons, et repartirait vivre ma vie comme je le fais si bien. Seulement cette fois, assister a cette scène me mettait en colère. Oui, cette fille était chiante, a essayer de m'insulter. Oui, cette fille m'avait mit son poing sur la gueule la veille. Mais étais-ce suffisant pour mériter ça, alors que personne n'était au courant de cette altercation ? Ces mecs n'y allaient pas de main morte. Pathétique de se mettre a plusieurs pour tabasser quelqu'un, et une fille, c'est encore pire. Voir tout ça m'écoeurait, et mon once de gentilesse et de bon sens refit surface en quelques instants. Les poings fermés, je m'avançai vers le cercle qui s'était formé autours. Mon poing dans le ventre d'un des gars, l'autre sur le nez du deuxième, le troisième jeté au sol... Jusqu'a ce que je rejoigne finalement cette fille nameless qui me causait tant d'ennuis depuis deux jours.

''- Tu vas rester la a te faire ridiculiser plus longtemps ?!'' dis-je en haussant le ton. Pourquoi est-ce qu'elle se laissait faire de la sorte, alors qu'elle n'avait pas hésité une seconde a me frapper ? ''Lève-toi !'' Je la pris par un bras et la soulevai pour la remettre sur pied, pour ensuite la tirer derrière moi et faire face a l'autre imbécile. '' T'essaies de prouver quelque chose, peut-être ? Que tu mérites d'avoir le respect des autres parce que tu envoies tes potes tabasser une fille qui faisait juste parler ?'' Je le dévisage d'un air mauvais. J'ai envie de rassembler ma salive et de lui cracher en plein visage. Cette fille me fait chier, mais j'ai tout de même de la compassion. '' Je pense que tu ne comprends pas ce que c'est d'être dans une team. Ce n'est pas de donner des coups sur tout ce qui bouge comme un crétin. '' Levant le poing, je donnais quelques coups sur sa tête.'' On dirait bien que c'est vide la dedans. Quand t'auras trouvé un moyen de le remplir a craquer, tu oseras te montrer devant moi. La prochaine fois, je vous casse les jambes a tes larves et toi !''

Je fis signe a mes amis de s'occuper du reste (c'est a dire des cadavres ambulants qui se relevaient tranquillement) pour emmener la princesse en détresse loin des regards, la ou personne ne regarderait. De toute façon, la moitié de la cours regardait la bagarre en criant. Je sortis un mouchoir de mes poches (les rhumes de saison, c'est totalement dégueulasse !) pour essuyer le coin de sa bouche, aussi amoché que le miens l'était. Quelle ironie ! La nana qui me provoquait la veille était la même que je venais de sortir du pétrin ! J'aurais pu simplement partir, maintenant que j'y pense. Partir a la laisser la. Après tout, est-ce que ça aurait changé quelque chose dans ma vie ? La vue de ce spectacle me faisait un peu pitié, si bien que l'humanité que je gardais enfouie en moi remontait pour aller empêcher ce massacre. D'ailleurs, ça ne m'aurait pas étonné que même après ça, elle me pousse une réplique sarcastique.

''- Si tu continues, tu vas vraiment finir par avoir l'air d'un thon,'' dis-je en soupirant. '' Je pensais que ta figure ne serait pas restée boursoufflée, mais après ça, tu peux oublier !''

La surprise : Action de surprendre. Action par laquelle on est pris à l'improviste. Etonnement, trouble. Cadeau fait à l'improviste.oui j’ai été surprise par le geste du blond, il a peut-être mit du temps à me venir en aider et prendre pitié de moi – chose d’ailleurs que je déteste – mais il est quand même venu, comme on dit, vaux mieux tard que jamais. Enfin bon, pour le moment je me sens vraiment ridicule, je dirais même humilier, ne pas montrer qui je suis vraiment à cause d’une promesse à la con, créer suite à un évènement à la con ! Je suis assez forte, mais je ne le montre pas. Tout le monde le sait, mais voilà, que je sache ce que je vaux s’est bien, sauf que parfois s’est vraiment difficile de se laisser faire comme ça et ne pas laisser sortir la bête, (oulala attention). « Tu vas rester la a te faire ridiculiser plus longtemps ?! » Me dit-il, je suis toujours assez surprise, mais je dois avouer aussi que je l’admire en quelque sorte. Vu les évènements qui se sont passés et les paroles que l’on s’est échangé, si les rôles avaient été inversé je ne serais sans doute pas venu l’aider. Je ne m’attendais pas à ça, et avoir un chevalier sauveur comme ça s’est assez plaisant.


Bon il m’a peut-être aidé, mais ce n’est pas pour ça qu’il prend des gants avec moi, je suis fragile, faut y aller doucement. « Lève-toi ! » Me lance-t-il en me levant par le bras, *Aïe il me fait mal* enfin bref, je me dis que c’est pour mon bien. Ce blond est sans doute quelqu’un de bien, je n’en sais rien je ne le connais pas bien. Il me protège et j’apprécie, je ne peux m’empêcher de le regarder avec un regard pleins de surprises à chaque mot et geste qu’il prononce. « T'essaies de prouver quelque chose, peut-être ? Que tu mérites d'avoir le respect des autres parce que tu envoies tes potes tabasser une fille qui faisait juste parler ? » Dit le blond au moche et con (^^), une fille qui ne fait que parler ? Hum … Je pourrais me vexer attention. Mais non, il a raison, je ne fais que parler c’est mon seul moyen de pression. Avec des mots on peut faire du mal certes, mais physiquement non. Si je parle, je ne causerais pas des blessures physiques à une personne, sauf si elle, elle se mutile car elle en peut plus de moi … Peut importe, ce n’est pas moi qui l’aurait fait donc bon. La suite de ces mots m’ont surpris aussi, il a une conviction de team bien différente des autres et s’est admirable. La violence pour lui n’est pas le seul moyen de se faire comprendre, mais il n’hésite pas à en user si besoin. De toute façon un mec qui sait se battre c’est bien, oui il saura défendre sa copine (celle qui n’en ont pas besoin), et s’est super sexy. Pffiou j’ai des idées bien particulières concernant le blond qui me passent par l’esprit. *RESAISIE TOI NIJI’*


Le blond m’emmène dans un endroit plus tranquille, je lui suis sans faire de résistance. « Si tu continues, tu vas vraiment finir par avoir l'air d'un thon, Je pensais que ta figure ne serait pas restée boursoufflée, mais après ça, tu peux oublier !» Je ne sais pas vraiment comment je dois y prendre. Ok j’ai quelques bleus, des p’tites gouttes de sang par ci par là, mais ça va ma tête ne gonfle pas comme un ballon de basket ou de foot. Je le regarde alors et « le naturel revient toujours au galop » « Merci du compliment … C’est toujours agréable d’entendre ça de la bouche d’un garçon ! » Dis-je en pinçant légèrement du bec. « De toute façon tu m’as clairement fait comprendre que je n’étais pas ton genre, pas la peine de me descendre encore plus, j’ai assez été humilié tu ne crois pas ? « Ajoutais-je. Oui je suis vexée, je suis moche ? Bon bah tempi, mais voilà ma fierté et ma confiance en soi en prend un coup ! J’aurais pu le remercier, et l’envie était présente, mais pourquoi a-t-il dit ça ? Il veut encore faire la guerre avec moi ? Ok de toute façon, même s’il m’est venu en aider, la guerre n’est pas terminée !

Ah ? Si mon visage semblait être aussi impassible qu'au départ, mes pensées ne s'accordaient pas du tout avec mes expressions faciales. N'était-elle pas la première a dire que n'importe qui pouvait bien dire n'importe quoi, elle s'en fichait royalement ? Et voila qu'elle semblait vraiment être vexée par ce que je venais de dire, alors qu'il ne s'agissait même pas d'une insulte ou de quoi que ce soit dans le genre. Je m'attendais a me faire répondre par une réplique cinglante, comme elle n'arrêtait pas de le faire depuis la veille, mais non ; elle était vexée. Ne portant pas attention a ce qu'elle venait de dire, j'allais y revenir un peu plus tard, je me concentrai plutôt a nettoyer les taches restants sur son visage. Pourquoi est-ce que je faisais ça ? Absolument aucune idée. Sans trop savoir pourquoi, je sentais qu'une part de responsabilité après ce qui s'était passé me pesait sur les épaules. Finalement, je jettai le mouchoir par terre pour finalement répondre.

''- Ce n'était pas une insulte, au fait,'' dis-je simplement, avant de reculer et de m'asseoir sur un banc. Je fermai les yeux. La journée venait a peine de commencer, et j'étais déja fatigué. Peut-être en partie a cause du manque de sommeil de la nuit passée. Je me passai une main sur le visage avant de la regarder. '' Et puis je n'ai jamais dis que tu étais laide,!'' dis-je finalement. Ah, les filles avec leurs égo, qui prennent tout a trois cent soixante degrés '' Si j'avais voulu te le dire, je ne serais pas passé par quatre chemin, et je t'aurais carrément dis que tu étais affreuse. Je ne me souviens pas l'avoir fait, non ? ''

J'aurais pu lui dire carrément qu'en fait, même avec ses bleus et le coin de la bouche en sang, elle restait jolie, puisque je suis une personne directe. Mais je n'allais tout de même pas lui faire ce plaisir après tout ce qui venait de se passer. Mon téléphone se mit a vibre dans ma poche, annonçant que je venais de recevoir un message texte. Je le levai devant mes yeux pour lire un message de mon frère, qui m'avertissait qu'ils avaient fini de tabasser la bande d'imbécile et qui me demandait qui était cette fille. Je répondis rapidement que je n'en avais absolument aucune idée : après tout, son nom restait encore un mystère pour moi. Allais-je lui demander ? Non. Je préférais attendre qu'elle me le dise elle-même. Il me renvoya que les autres et lui voulaient me voir, j'allais donc devoir quitter la jeune femme devant moi.

''- Ah...'' je venais de repenser a quelque chose. '' De toute façon, pourquoi est-ce que tu te laisses atteindre par mes commentaires ? Tu m'as bien dis que je n'étais pas séduisant, hier soir, je n'en ai pas fait tout un plat. Je ne vous comprendrai jamais, vous, les nanas tssk...'' Je me levai, glissant mon portable dans ma poche. ''Bon, je suis désolé, mais j'ai quelques trucs a faire.''

Je passai près d'elle sans dire un mot de plus. Si j'avais en tête, au départ, d'aller rejoindre ma team, plusieurs questions emmerdantes que j'aurais voulu chasser de mon esprit devinrent persistantes. Est-ce qu'elle allait réellement bien ? Avait-elle besoin de plus de soin ? Se ferait-elle encore attaquer par des crétins comme ceux que l'ont venait de tabasser ? Je secouai la tête. Qu'est-ce que ça pouvait bien me faire, au fond. Je devais juste avoir pitié d'elle. Après tout, je ne suis pas assez insensible pour passer mon chemin devant une femme qui se fait battre par une bande d'homme. Sans vraiment le réaliser, je ralentissais le pas. Je n'étais pas encore partis, a peine a quelques mètres de la fille, qui restait la. Je me retournai pour lui jeter un dernier regard.

''- ... Tu peux me faire chier autant que tu veux,'' dis-je sans réellement m'en rendre compte. '' Je ne lèverai pas la main sur toi. Ça t'éviterait de te faire massacrer encore une fois...''

Sur ce, je tournai les talons pour décamper réellement, cette fois-ci. En fait, je voulais juste lui dire de faire attention. Je ne sais encore pas trop pourquoi j'ai dis ça, d'ailleurs. Maintenant que j'y pense, on aurait une façon carrément nulle de dire tu peux compter sur moi je ne te ferai jamais de mal. Franchement. Surtout après la claque que je lui avais refilée la veille au soir, tout ça semblait ridicule. J'espérais ne pas la recroiser sur mon chemin, certain qu'elle me causerait encore des problèmes. Plus loin elle se tenait de moi, mieux c'était. Et pourtant, quelque chose me disait que je risquais effectivement de la revoir. Si cette idée m'agaçait, pourquoi me sentais-je aussi un peu content ? Mystère.