''- Je t'ai encore battus !''

Toru se mit a rire a gorge déployée en pointant l'écran de télévision. Je roulai les yeux. Il gagnait toujours a ce jeu la, même si je me pratiquais parfois durant mon temps libre. Il me lança un regard de chien piteux, sa façon a lui de me demander si nous pouvions rejouer une partie. Je fis non de la tête, étant un peu mauvais perdant. Je devais aller prendre une douche, il commençait a se faire tard, et nous venions de jouer pour deux bonnes heures. J'étais fatigué et je rêvais déja debout d'une bonne nuit de sommeil. Mon frère me tira par le bras comme un enfant en me suppliant de faire seulement une autre partie, mais je refusai.

'' - T'es juste jaloux, '' dit-il en faisant la moue. '' T'es jaloux parce que même avec Peach et Daisy, j'arrive a te battre, et parce que j'arrive a te viser n'importe quand avec mes tortues...''

''- De quoi tu parles, j'étais juste distrait, c'est tout, et j'ai pas de temps pour pratiquer. Allez retourne dans ta chambre, je veux me coucher !''

''- Pff, en plus, c'est toi qui a Mario Kart, tu pourrais jouer quand tu veux...''

Je le poussai doucement a l'extérieur de ma chambre, l'entendant encore protester lorsque je fermai la porte derrière lui. Je me postai alors devant le téléviseur, ou on pouvait voir Peach sur sa pseudo locomotive rose en train de crier a la victoire. Tssk .. qu'est-ce qu'elle pouvait m'énerver, celle-la, avec Daisy. Bonjour le club des sans cervelles. Toru faisait toujours exprès de les prendre car il était parfaitement au courant que les entendre crier (pour n'importe quoi, en plus !) me rendait totalement dingue. Je me demandais si de pareilles cruches existaient réellement. Cette pensée me ramena, je ne sais trop comment, a Nijina. Je pensais aux filles et son image venaient s'immiscier dans mon esprit.

Je fermai la télévision et prit la direction de la salle de bain, ramassant une serviette propre dans mon armoire au passage. J'enlevai ensuite mes vêtements, les roulants pour les jeter dans le bac en plastique de linge sale, avant de partir la douche et de laisser couler l'eau. J'ai toujours eu horreur de l'eau froide, même en plein été. Bien vite, l'eau brûlante se mit a couler sur ma tête, et je fermai les yeux. Je pensais toujours a cette fille. Quelques jours auparavant, elle me pleurait dans les bras en me contant une partie de sa vie. J'avais un doute au sujet de ce qu'elle m'avait dit ; j'étais certain qu'elle ne m'avait pas tout dit. Mais chaque chose en son temps. Après tout, elle ne connaissait mon nom que depuis environ quatre jours seulement.Après s'être confiée, je me proposai a la ramener chez elle. Le type qui se prenait pour son père semblait beaucoup plus dangereux, maintenant qu'elle m'avait révélé sa vraie identité. Je préférais ne pas la laisser marcher seule dans la rue. Oh, je n'ai jamais douté du fait qu'elle soit en mesure de se défendre, mais ébranlée comme elle était, ses facultés étaient un peu affaiblies.

Je passai mes mains dans mes cheveux afin de les mouiller le plus possible, avant de prendre le savon (qui me sert aussi de shampoing, c'est la magie des produits pour homme) et de faire mousser le tout sur ma tignasse et ma peau. J'allais devoir retourner chez le coiffeur... Bref, pour continuer, après l'avoir ramenée, je m'étais dis que lui dire mon nom serait peut-être une bonne chance. Après plus de deux semaines, je lui révélais enfin qui j'étais. Ah, et j'ai fais une petite folie : je lui ai laissé mon numéro de téléphone. Je sais que normalement c'est aux filles de le faire (enfin, je crois), mais ma raison n'était pas comparable. Je lui ai laissé mon numéro de portable en l'avisant que si jamais elle avait des problèmes, elle n'aurait qu'a m'appeler et j'arriverais. J'ai faillis lui dire aussi que si elle voulait juste parler, elle pouvait aussi m'appeler, mais je n'avais finalement pas poussé le bouchon trop loin.

Ça faisait presque cinq jours maintenant que je n'avais pas de nouvelles d'elle. Je ne l'ai pas recroisée a l'école, ni ailleurs, et elle ne m'a pas appelé non plus. D'ailleurs, je ne connaissais pas son numéro mais, de toute façon, je ne l'aurais pas appelée en premier. Je n'ai rien a dire en personne, alors imaginez au téléphone. Peut-être avait-elle tout simplement oublié ce qui s'est passé ? Aucune idée.

Je rinçai mes cheveux (et tout le reste par la même occasion, bien évidemment). Un son me titillait l'oreille sans que je puisse déterminer de quoi il s'agissait. Finalement, je coupai l'eau et tentai d'écouter, pour ensuite réaliser qu'il s'agissait du bruit que la vibration de mon portable faisait lorsque je le posais sur ma table de chevet en bois. Prenant vite fait ma serviette, je l'entourai autours de ma taille, me précipitant hors de la salle de bain pour me jeter sur mon téléphone. Je ne pris même pas la peine de regarder le numéro entrant.

''- .. Allo.. ?''

Voilà maintenant 5 jours que ma vie s’est écroulée, pendant ces jours j’ai vraiment eu l’impression d’être lunatique, des fois j’essayais de voir la vie du bon côté et d’autre fois je n’avais qu’une envie : me jeter par la fenêtre du vingtième étage. Pendant ces 5 jours j’ai tenté de me faire la plus discrète possible, voulant éviter au maximum les problèmes sachant très bien que dans l’état où je suis, je pourrais à tout moment déraper. Je me suis d’ailleurs fait absente 2 jours à l’école, de toute façon aujourd’hui, celui-ci ne m’apporte plus, la raison pour laquelle j’étais venue s’est envolée en même temps que ma bonne humeur. Les souvenirs sont toujours présent, j’ai beau essayer de me souvenir et de résonner comme Kume (oui je connais enfin son nom) m’a conseillé : ne pas vivre dans le passé, mais je n’y arrive pas, j’ai toujours ces pensées qui reviennent, lorsque je fais quelque chose ou dit quelque chose, ça me rappelle ma mère, mon père, ou encore mon but.


Il fait désormais nuit, et comme souvent, je sors la nuit. J’aime sortir et ne pas rester à l’internat, dans cet endroit bidon que je hais plus que tout au jour d’aujourd’hui. J’ai besoin de prendre l’air et j’ai envie de marcher. Être seule, loin de mes colocataires ne me fera le plus grand bien, les entendre jacasser, raconter leur vie, se plaindre ou se chercher des poux me sort par les trous de nez. Je me suis habillée rapidement, ne voulant pas passer une heure de plus dans cet endroit, un simple jean, des tennis et un tee shirt … Enfin je revis, j’ai toujours peur que l’histoire se répète et que je tombe à nouveau sur mon père, je revis parfois la scène dans ma tête croisant les doigts pour l’oublier ou bien l’avoir imaginé. Aujourd’hui l’envie de pleurer et de se morfondre est passé, je n’ai qu’une seule chose en moi : la haine. Aujourd’hui je pense me confier une nouvelle mission, retrouver mon père et le tuer … Mais pourrais-je vraiment faire ça ? Je veux le punir, je veux le faire souffrir comme il m’a fait souffrir : JE VEUX ME VENGER !


Je marche tranquillement dans la rue, assez large où des voitures passent, me posant cette question pour ne pas penser trop aux problèmes : où vont toutes ces voitures ? Ahh j’aime penser des trucs bizarres pour me distraire. Je regarde à nouveau devant moi puis aperçois un des gars qui me posent problèmes à chaque fois lorsque je le croise à l’école, entre lui et moi ce n’est que des mots, parfois quelques gestes déplacés venant de lui mais c’est tout. C’est un con que je ne peux pas voir en couleur, un fouteur de merde qui raconte tout et n’importe quoi sur tout le monde dans le seul but de semer la zizanie. Son réel problème est la bagarre, il adore ça … Se battre, yes He like, regarder les autres se battre ? Yes too. Je ne baisse pas les yeux fassent à lui, il me regarde, son sourire monte. *ne me fait pas chier ! pas en ce moment. Pour ton bien* oui pour son bien, je ne veux pas m’énerver, non … Je sais que je ne pourrais pas m’arrêter, me contrôler. Je dois partir ! Je souffle montrant qu’il m’énerve et que je ne veux pas me prendre la tête et tourne dans rue avant de le croiser.

« Hey hey, pourquoi tu t’en vas ! tu as peur de moi ? » Dit-il avec son air de branleur, il se rapproche de moi étant vraiment décider à chercher la merde. Après quelques mètres effectué, je me retourne rapidement pour me rapprocher de lui, c’est bien la première fois que je rentre directement dans le tas comme ça, que je ne tourne pas autour du pot. « Il y a un problème ? Je n’en vois aucun ! Alors dégage de là où tu risques de le regretter. » Je ne sais pas pourquoi j’avais dit cela, j’ai voulu jouer les dures et je sais très bien que lui ne laissera pas passer ça. Il me bouscule et je n’apprécie pas, mais alors pas du tout. Voilà que je perds patience et me revoit comme il y a quelques mois, l’adrénaline monte en moi et je sens que je vais attaquer, j’en ai envie ! Je lui décroche donc un coup de poing, enchainant de suite un coup de pied au niveau des ses parties intime, le laisse tomber à genou et se touchant celles que j’avais violemment frappé, et je le termine avec un coup de genou au visage. Il tombe rapidement au sol, mimant sa douleur n’étant capable d’effectuer aucun son. Ahh les testicules d’un homme sont vraiment très sensibles. Je souris alors fière de moi et je suis bien consciente de devenir méchante, je suis comme moi père … vous savez c’est quoi le pire ? Je n’en ai pas assez, je veux encore le frapper. Je m’accroupie alors face à lui et l’attrape par le col. « Je t’avais dit que tu allais le regretter sale petit merdeux » Il sourit alors, je ne comprends pas la situation. « Ah ah tu sais te battre ? Demain je ferais tourner ton secret à tout le monde, tous les gangs voudront alors te tester et tu mordras la poussière ! »Il avait raison, j’ai commis une erreur . Ce n’est pas le fait de me faire tabasser qui me fait peur, mais plutôt le fait qu’il dévoile qui je suis vraiment. Si tout le monde m’agresse je n’aurais d’autre choix que me défendre et alors je risque de ne pas pouvoir me contrôler.


Prise de panique je commets une autre erreur, je prends un bout de corde trouvé par terre à quelques centimètres de lui, et l’attache à la gouttière. Je me relève enfin me touchant les cheveux, me rendant compte de mes erreurs. Que faire ? Je réfléchis quelques minutes, surveillant alors le garçon des yeux. Comment le faire taire ? Une personne me vient à l’esprit : Kume ! Il a de l’influence et a promis de venir si j’avais besoin de lui. Je dois avouer que si je l’appelle en ce moment ce n’est pas seulement pour ça. Je suis perdue et ne sait pas quoi faire de l’autre con, et surtout je veux qu’il puisse m’arrêter si je l’emporte. « allo ? » Je laisse écouler deux secondes avant de répondre hésitant tout de même à raccrocher. « Kume ! J’ai besoin de toi. J’ai fait une connerie, faut que tu m’aides … Je suis au croisement des fers à cheval. Je t’en prie, vient ! » J’ai parlé vite et surement mal … Saura-t-il où je suis ? L’aura-t-il comprit … Je n’ai pas encore raccroché que l’autre dit : « T’appel ton mec pour qu’il finisse ce que tu as commencé ? » Il se foutait de ma gueule, je raccroche alors m’approchant de l’homme le frappant une nouvelle fois. Plusieurs coups sans m’arrêter, mais voilà il commence à saigner et je crois lui avoir cassé le nez. Je m’arrête alors me frottant les yeux et me rendant vraiment compte de ce que j’avais fait !

On devrait m’enfermer, je suis incontrôlable quand je suis triste et déçue.

« Kume ! J’ai besoin de toi. J’ai fait une connerie, faut que tu m’aides … Je suis au croisement des fers à cheval. Je t’en prie, vient ! »

Je restai silencieux durant quelques secondes. Puis, j'entendis une voix masculine, et Nijina raccrocha. Dans qu'elle merde s'était-elle mise, encore ? Je réfléchis un peu. Je lui ai promis que si jamais elle avait besoin de moi, je l'aiderais. Je ne pouvais pas mentir. Rapidement, j'allai d'un bout a l'autre de la pièce, ramassant des sous vêtements, une paire de jeans et une veste, mes tshirt étant tous au lavage. Mes cheveux dégoulinaient encore, si bien que je décidai de partir avec ma serviette dans le cou. Enfilant mes baskets, je claquai la porte de la chambre derrière moi, la vérrouillant rapidement, pour partir en courant vers la sortie. Malgré le nom étrange de l'endroit ou elle se trouvait, je savais exactement ou je devais me rendre.

Comme d'habitude, je me mis a courir. Je préfère courir pour me rendre d'un endroit a l'autre, c'est plus rapide, gratuit, et ça fait faire du cardio. Aussi, j'ignorais totalement dans quel pétrin Nijina s'était fourrée cette fois. J'avais entendu la voix d'un homme. Allait-elle se faire battre une seconde fois ? Ou, pire, étais-ce son père qui revenait a la charge en voyant qu'elle était seule ? Je ne pouvais pas faire l'erreur d'arriver en retard ou trop tard, alors je faisais mon possible pour me dépêcher. Décidement, ma vie ne cessait de connaître de rebondissements depuis que cette fille se glissait dedans ! Après quelques minutes a courir, je m'arrêtai quelques secondes pour reprendre mon souffle. Mes cheveux étaient toujours humides et me tombaient sur le visage. Au moins, ça cacherait que je venais de piquer un sprint et que j'avais chaud.

Je me râclai la gorge avant de reprendre une démarche décontractée. Je ne voulais pas avoir l'air de me précipiter ou quoi que ce soit du genre. Tournant le coin, je m'engageai dans la rue déserte, distinguant des formes au fond. De grâce, Nijina, pourquoi est-ce que tu vas toujours te promener dans des ruelles sombres ? Je roulai les yeux, réaction que personne n'aurait pu percevoir. Personne ne bougeait, et je commençais a me demander pourquoi. En arrivant au bout de la rue, je plissai les yeux afin d'habituer mes yeux a la noirceur. Je la vis premièrement, elle, qui se tenait bien droite et me regardait, puis tournai la tête. Un garçon était attaché a la tuyauterie a l'aide d'une corde. Lui aussi me regardait, et je ne doutais pas qu'il tentait de voir qui j'étais. M'approchant de Nijina, je la pris par le bras pour la tirer plus loin.

''- Qu'est-ce que t'as foutus ?!'' Je commençais un peu a ménerver.

Après un silence, elle fini par me répondre, en chuchotant, qu'il la menaçait d'aller raconter a tout le monde qu'elle pouvait se battre, et qu'elle craignait que les autres étudiants se mettent contre elle. Je devais user de ma tête blonde, symbole reconnus sur le campus, pour le faire taire. J'aurais pu aussi le battre, a bien y penser, mais je ne voulais pas me salir les mains ; après tout, je sortais de la douche. Mes cheveux et ma serviette en témoignaient, d'ailleurs. Je fini par la relâcher pour m'approcher lentement de se pauvre minable attaché a la gouttière.

''- Haha, alors c'est toi qu'elle envoie pour terminer le boulot ??'' Il riait. Je m'approchai toujours. Finalement, lorsque je fus a proximité, je lui lançai mon regard noir, saisissant son menton entre mes doigts. J'approchai mon visage. Il était temps d'abuser de mon pouvoir, pour une fois.

''- Regarde-moi bien. Tu ne vois pas qui je suis ?'' Réplique digne d'un film. Je me sentais un peu ridicule, et ce sentiment serait décuplé s'il ne le savait pas ou continuais de rire de moi. Mais il ne fit rien de tout ça et scrupta mon visage, pour finalement rentrer la tête dans son col. ''Ah ouais, on dirait que tu viens de réaliser.''

''- Écoute, Yang ..'' Donc, effectivement, il me reconnaissait! ''C'est pas avec toi que j'ai des problèmes, c'est avec cette p'tite conn...''

''- La ferme. '' Je le coupai, serrant encore plus son visage. '' Tu lui cause des problèmes, tu en as avec moi, t'as compris ? Je suppose que tu sais que j'ai quand même de l'influence sur le campus... non ? Et que j'ai plusieurs connaissances... non ?'' Il secoua la tête pour dire oui. '' Tu dis quoi que ce soit a son propos, et je me charge personnellement de te recasser le nez. Je préfère éviter d'avoir a utiliser la violence... je crois que nous sommes d'accord sur ce point. Je me trompe ?'' Une seconde fois, il secoua la tête. Je finis par détacher la corde, lui crachant de dégager de notre champ de vision. Il partit en courant, se retournant plusieurs fois pour voir si je le suivais. Lorsqu'il tourna le coin et disparut, je me tournai vers Nijina.

''- La prochaine fois que l'envie de te promener dans un coin sombre et mal foutu de la ville te prendra, appelle-moi AVANT que quelque chose du genre se produise,'' lui dis-je, insistant sur le mot. Je n'étais pas fâché, seulement légèrement inquiet. '' Je me fiche de jouer les gardes du corp si c'est pour éviter ça, '' ajoutais-je un peu plus pour moi-même. ''On se comprend ?''

Kume n’a pas mis beaucoup de temps à croire qu’il a couru, enfin bref cela n’est pas important. Voyant le garçon comme ça il me prend par le bras, il semble en colère et me dit « Qu'est-ce que t'as foutus ?! » Il est vraiment en colère et sa se comprend, on dirait que je l’ai dérangé alors qu’il prenait sa douche, oui il a encore la serviette autour du coup ainsi que ses cheveux tout décoiffé, Kume décoiffé ? oulala. Le fait qu’il se mette en colère comme ça n’arrange en rien les choses, pendant une minute j’ai eu envie de l’envoyer chier comme je le fais si bien, mais voilà je n’allais pas le faire, je ne l’ai pas obligé à venir pour ça. Il s’approche alors du garçon et lui dit des choses avec un ton très sérieux, si j’étais à la place de la sois disant victime, j’aurais très peur et me méfierais de lui. Après tout je ne connais pas Kume comme ma poche, serait-il vraiment capable de faire du mal comme ça a certaines personnes ? Je ne sais pas, après tout il a bien frappé une fille. Le garçon prit alors la fuite et a fait la promesse de ne rien dire. J’aurais pu afficher un sourire sur mon visage, mais non. Je ne suis pas fière de ce qu’il sait passer ce soir et d’avoir fait ce que j’avais fait. Après tout je m’étais promis de ne plus cogner quelqu’un, surtout que là ce n’était même pas de la légitime défense, mais simplement de l’attaque.

Kume revient alors vers moi. « La prochaine fois que l'envie de te promener dans un coin sombre et mal foutu de la ville te prendra, appelle-moi AVANT que quelque chose du genre se produise,' » Je ne l’ai pas voulu me promener ici, je l’ai fait pour éviter ce mec et surtout pour éviter que cette chose se produise, ce n’est pas de ma faute si cet enfoiré ma suivit, enfin bref ça il l’ignore, quoi que je dis ça ne changera pas grand-chose. « Je me fiche de jouer les gardes du corps si c'est pour éviter ça, On se comprend ? » Je fais un simple signe de la tête et en prime mon regard de chien battu. Je me sens un peu mal à l’aise de ce qui s’est passé ce soir, mais d’un autre côté le fait qu’il soit là pourrait me redonner le sourire. C’est étrange, mais il me fait une drôle de sensation ce gars … Ahhhh sort toi ces idées de la tête niji’ je vous avais dit que j’étais lunatique en ce moment. « Je te paye un verre pour me faire pardonner » Lançais-je contre toute attente, oui je voulais d’un côté me faire pardonner et puis d’un autre je voulais oublier. Kume accepte, je sors donc de cette rue et lui me suis. Ensemble dans le silence le plus profond, nous nous dirigeons vers le bar le plus proche. *lequel de nous va parler en premier* pensais-je. Ce n’est pas dans mes habitudes d’aller dans des bars, mais lorsque quelque chose ne va pas, que ce soit maintenant ou avant, je venais toujours boire un verre avec des amis dans ce genre de coin. Nous nous installons au bar et nous commandons. Je décide alors de prendre carrément une grande bouteille plutôt qu’un verre. Peu importe les conséquences, ce soir : J’OUBLIE. Je me sers un premier verre. « Je suis désolée pour ce soir, je t’ai dérangé ! » C’est dingue comme mon comportement est devenu différent avec lui maintenant, je suis gentille, je m’excuse … Non ça ne va pas … il ne va pas trouver ça normal. « De toute façon tu ne serais pas venu je t’aurais surement cassé la gueule demain ! » Lançais-je essayant d’être la plus sérieuse que possible. Whoww ça fait tout drôle de ressortir des vannes de merde.

Après quelques heures et quelques (beaucoup) de verres.
Quel drôle de sensation d’être soul. Etrangement je suis consciente de tout ce que je dis ou fait, mais incapable de contrôler mes gestes. Il y n’y a pas cette action de penser avant d’agir : J’agis puis je pense. Ce n’est pas la première fois que j’ai trop bu, mais c’est la première fois que je bois pour une réponse et pour oublier quelqu’un et quelque chose. Kume est toujours là, il ne m’a pas abandonné et heureusement, d’une voix complètement loufoque et qui change souvent de fréquence (une voix de bourré quoi ….) « Je crois que je ferais mieux d’y aller. A la prochaine MON POTE ! » dis-je. J’en profite même pour l’embrasser sur la joue, qu’est-ce qui m’a prise ? Ça doit être l’alcool qui fait ça, et peut être que ses cheveux mal coiffés, et sa veste pas complètement fermé laissant voir qu’il ne porte rien dessous, m’excite. OMG je n’ai pas dit ça ?

Je finis par me calmer. Ça ne servait a rien de se prendre la tête pour ça, de toute façon. Ce mec ne risquait plus de venir l'embêter, vu l'expression qu'il avait en se retournant. Mort de peur, je dirais ! Pourtant, étais-je si effrayant ? Je n'ai jamais compris pourquoi les gens se sentent intimidés par moi mais tant qu'a avoir cet atout, autant l'utiliser dans les situations qui demandent de s'en servir. Je croyais que la soirée allait s'arrêter la, mais elle me proposa de me payer un verre. Je n'ai jamais beaucoup bu, parce que je n'aime pas tellement ça. Mais une fois de temps en temps ne fait de mal a personne. J'acceptai donc, la suivant en sortant de la ruelle (de près, bien entendu, en continuant de scruter les alentours... au cas ou, vous savez). Coincidence, le bar le plus proche vers lequel elle se dirigeait était celui ou nous allions toujours perdre nos temps, les gars et moi, et ou je connaissais le barman qui nous permettait d'entrer et de consommer a volonté gratuitement. De toute façon, avec moi, il ne perdait pas tellement d'argent. Lorsque je me présentait avec ma bande, par contre, c'était une autre histoire.

J'allais commander deux verres mais Nijina me devança, demandant la bouteille complète. Avait-elle l'intention de se saouler jusqu'a en être malade, ou quoi ? Je ne dis rien, me versant un premier verre a mon tour. Elle s'excusa alors, ce qui lui valut un haussement de sourcil. ELLE, elle s'excusait de m'avoir dérangé ? Je commençais a me demander si elle n'avait pas consommé un peu avant d'arriver ici lorsqu'elle me lança une de ses répliques typiques. Je l'avoue, j'eus un petit sourire en coin. Je préférais lorsqu'elle agissait comme ça
avec moi, c'était comme un signe que tout redevenait normal et que tout allait bien.

La soirée se déroula tout de même bien. J'en étais a mon quatrième verre et toujours entièrement lucide, quoique je commençais a avoir chaud. Si je ne bois jamais beaucoup, j'ai toujours bien supporté l'alcool - ce qui n'est pas le cas de Nijina. Ça faisait un moment que j'avais arrêté de compter le nombre de consommation qu'elle avalait. Elle me parlait, des trucs plutôt stupides et sans intérêt, mais je continuai de l'écouter. Je ne riais pas non plus, ce n'est pas dans mes habitudes mais, étrangement, elle semblait tout de même apprécier ma compagnie, ce que je ne comprenais pas - mais pas du tout. Après plusieurs heures, le bar commençait a se vider. Il devait être très tard, et j'ignorais combien de temps nous étions restés la, simplement a boire. Pourtant, le temps passait si vite ! Lorsque la dernière cruche fut vidée, Nijina se leva, tanguant d'un côté et de l'autre, et m'indiqua qu'elle allait partir. Vu sa pauvre capacité a mettre un pied devant l'autre et sa voix qui chhangeait comme un rollercoaster, elle était loin d'être sobre. Et puis, je n'allais pas la laisser partir toute seule dans cet état, puis quoi encore. Me relevant a mon tour, je sortis quelques billets de ma poche et me dirigeai vers le bar pour les tendre a l'ami de ma mère. Après tout, cette fille venait de consommer pour six, je me serais sentis mal de ne pas payer une partie. Je la rejoignis ensuite, la prenant par la taille, comme lorsque je la soutenais la dernière fois. Elle penchait toujours d'un côté, ce qui me rendait la tâche un peu plus difficile.

''On se calme, MON POTE,'' dis-je pour reprendre ses paroles. '' J'assume que tu restes quelque part dans cette direction, mais tu vas devoir me donner une adresse, sinon je vais devoir te ramener chez moi.''

Chez moi, donc chez ma mère, et la maison se trouvait pas très loin, a une vingtaine de minutes de marche. Peut-être quarante a la vitesse ou nous allions. Je faisais mon possible pour la soutenir, mais elle n'arrêtait pas de gesticuler et je craignais qu'elle envoie valser sa main sur le visage ou le derrière de quelqu'un. Je n'avais pas du tout envie d'une altercation. J'avais chaud, probablement a cause de l'alcool. Heureusement, je n'étais pas étourdis. Je réalisai aussi que je n'avais plus ma serviette, probablement égarée quelque part. De toute façon, mes cheveux étaient secs, probablement en bataille. Je me tournai vers elle, tout près de son visage, pour être certain qu'elle puisse m'entendre et qu'elle ne détourne pas son attention ailleurs.

'' Bon Nijina, ou on va ? T'as dix secondes pour décider.'

Je n’arrive pas vraiment à comprendre ce qui m’arrive, je sais très bien que j’ai trop bu et cette sensation est pour le moment loin d’être désagréable. Cela à un drôle d’effet, je suis consciente de tout ce que je fais, de tout ce que je dis et pourtant je n’arrive pas forcément à me contrôler. Par exemple : dans une journée normal, lorsqu’on est bien, on réfléchit avec d’agir, que là c’est le contraire j’agis et ensuite je réfléchi à ce que j’ai fait. Je tente alors de partir voguant comme-ci j’étais en train de naviguer sur un océan, heureusement que je ne suis pas malade en bateau. Mais voilà que kume ne me laisse pas partir et me suit, je suis satisfaite je n’en attendais pas moins. Je voulais finir la soirée avec lui, m’amuser un peu peut être et surtout ne pas rester seule.

« On se calme, MON POTE, J'assume que tu restes quelque part dans cette direction, mais tu vas devoir me donner une adresse, sinon je vais devoir te ramener chez moi. » Voilà que le principe du « action, et réflexion » se met en action. Je me colle un peu plus à Kume alors que lui essaie juste à me faire marcher, le sentir près de moi me fait frissonner et des idées vraiment tordue me passe par la tête, après m’être rapproché comme ça je me demande pourquoi je l’ai fait, il va surement me prendre pour une folle, peu importe ce n’est pas ma faute, mais celle de l’alcool. Après quelques mètres et aucune réponse de ma part, il repose sa question.

« Bon Nijina, ou on va ? T'as dix secondes pour décider » Oui c’est sur je suis folle, je ne peux pas contrôler mes gestes et je pense que je demain je risque de le regretter, mais pour le moment je m’en moque. Je souris alors en perdant légèrement l’équilibre, je me détache alors du bras du garçon pour le prendre par les deux bras et essayer de l’emmener contre le mur, il ne montre pas de résistance, je ne sais pas ce que je fais et je pense qu’il ne sait pas non plus ce que je vais faire … D’ailleurs que vais-je faire ? Je ne sais pas encore puisque je réfléchis après avoir agie. Je me rapproche alors de lui étant attiré par son torse (malgré sa veste fermée) je sais qu’il n’a rien en dessous, je l’ai vu plus tôt et cela m’avait toute émoustillée. J’ouvre alors sa veste doucement qui n’était que légèrement ouverte, toute en me tenant un peu à lui pour ne pas tomber. Je ne peux également m’empêcher de dire en rigolant

« Tu as oublié de mettre un tee-shirt ? Tu étais tellement pressé de me retrouver. » je touche de mon doigts son torse sous ses réactions, je m’en moque qu’il veule ou non, je ne sais pas vraiment ce que je fais donc voilà je fais des choses et la suite on verra bien. Je me soulève un peu (sur la pointe des pieds) pour me mettre à sa taille et me rapproche alors de son visage, je perds parfois l’équilibre. Je passe ma main derrière son cou pour rapprocher son visage du mien. Je ne l’embrasse pas, mais touche simplement son visage, riant des réactions du garçon. Je lui rajoute ensuite (pour répondre à sa question qui maintenant est loin) « Je n’ai nulle part où allez, et si on allait chez toi … » Des sous-entendus, non mais pourquoi j’ai dit ça ? Pourquoi j’ai fait tout ça ?? Pfff peu importe, m’en fiche !

Je sentais Nijina se rapprocher de plus en plus de moi. Ça rendait la situation légèrement plus difficile puisqu'elle se pendait un peu après moi, qui avait déja un peu de mal a la soutenir tout en l'aidant a marcher correctement. Quelques instants plus tard, elle me saisissait les bras pour me pousser vers le mur. Je n'ai pas réagis, ignorant ce qu'elle avait en tête. Je me contentai de la regarder, un point d'interrogation imprimé sur mon visage. Elle se mit alors en tête d'ouvrir ma veste encore un peu plus. J'eus un rictus lorsqu'elle se mit a parler. Oh, oui, j'étais si pressé de la retrouver ! Ce n'était surtout pas dus au fait qu'elle semblait être en panique et qu'elle me disait de me dépêcher parce qu'elle avait un problème, ça non ! Je sursautai un peu lorsque je sentis le bout de ses doigts toucher ma peau. J'avais chaud a cause de mes quelques verres, et ses doigts étaient glacés. Le contraste de température ne pouvait que me donner des frissons.

Elle approcha son visage du miens. Elle devait sentir l'alcool, mais moi aussi, si bien que je ne sentis absolument rien. Je commençais a être a mon tour un peu étourdis, au fur et a mesure que l'alcool entrait dans mon sang. Je ne comprenais pas trop; pourquoi est-ce qu'elle faisait ça, tout d'un coup ? Elle devait être réellement saoule, car je doutais qu'elle fasse un truc du genre en étant sobre. D'un sens, cette pensée me déçus légèrement. C'est comme de se dire qu'une personne ne se serait jamais intéressée a nous si elle n'avait pas consommé quelque chose qui l'empêche de voir clair. Elle riait, posant ses mains un peu partout sur mon visage, alors que je ne bougeais pas d'un poil. Qu'est-ce que j'aurais pu faire, de toute façon ? Elle me proposa alors d'aller chez moi. Je faillis m'étouffer. Même si ça ne me fait pas tellement plaisir, je dois avouer que je n'avais jamais ramené de fille chez moi. En fait, je n'étais jamais sortis avec personne, j'étais donc un peu incertain de ce que je devais dire ou faire, malgré mon air inébranlable.

Je pris une inspiration avant de lever les bras et de saisir ses mains qui se baladaient un peu partout. Je la repoussai un peu, profitant de l'occasion pour refermer ma veste. M'exposer ainsi en public ne m'attirait guère et puis, en plus, j'avais froid et je frissonnais. Du moins, je tentais de me convaincre que c'était effectivement a cause de la température ambiante, et non pas a cause des mains de Nijina. Je vis qu'elle tanguait un peu sur ses pieds. Je commençais a croire qu'elle n'aurait aucunement l'intention de me dire ou elle habitait pour que je la ramène chez moi. Je n'avais plus trop le choix, d'ailleurs, car sois je la ramenais, sois je la laissais la. Me penchant vers l'avant, je saisis ses bras pour la faire monter sur mon dos. Scène typique, je sais, mais ça irait plus vite comme ça que d'essayer en vain de la faire marcher. Je pris donc la direction de la maison qui, comme je l'ai déja dis, n'était qu'a environ quinze minutes. J'espérais que ma mère ne serait pas la. Ça lui arrivait de sortir avec les potes quelques fois. Je ne crois pas que ça lui aurait dérangé, de toute façon, mais je n'avais pas envie de me justifier.

Après plusieurs minutes de marche, nous nous engagions dans une petite rue ou les maisons n'étaient pas trop grosses ni trop petites. Nous n'avions jamais vécu dans le luxe, mais dans la pauvreté non plus. Je voyais la maison de mon enfance se dessiner devant moi. Normalement, je dormais dans ma chambre sur le campus, mais il m'arrivait de revenir passer une soirée ou deux. J'ouvris la porte, déposant Nijina par terre. Elle riait encore, et je posai mes doigts sur sa bouche en chuchotant. ''Écoute, je ne sais pas si ma mère est la, et je ne veux pas la réveiller, alors ne fais pas de bruit, d'acc...'' La lumière s'alluma alors soudainement, et ma mère apparut en robe de chambre, un masque nettoyant sur le visage. Je me figeai, surtout parce que j'étais choqué par son apparence étrange. Elle s'avança, avec un regard noir, pour ensuite se mettre a rire et faire un grand sourire. Je soupirai ; ouf, elle n'était pas fâchée, et je ne venais pas la réveiller.

'' Kume ! Tu me ramènes un cadeau ? '' Légèrement mal a l'aise a cause de la situation, je ne dis rien. Elle me prit la joue. '' Ça faisait longtemps, tu devrais venir plus souvent mon chéri, comment va ton frère ? ''

'' Euh .. Bien, très bien, je l'ai vu tout a l'heure ! Mm maman, ça ne te dérange pas ? J'ai comme ... on est allés prendre une verre et elle a trop bu, elle ne veut pas me dire ou elle habite. '' Maman me dévisagea quelques instants avant de sourire.

'' C'est Hayato qui t'as laissé entrer, hein ? Bah, c'est pas grave, je sais que tu es responsable. Ne fais pas l'imbécile !''

J'acquiesquai, puis elle referma la lumière et retourna dans sa chambre. J'entrepris de trainer Nijina dans les escaliers pour monter a l'étage. Heureusement, ma chambre était bien rangée. Je ne suis pas du genre a être bordelique, en plus que ma mère s'amusait a nettoyer derrière moi. Ouvrant la porte, je finis par saisir mon invitée dans mes bras pour la déposer sur mon lit et, par la même occasion, m'asseoir. J'étais épuisé après cette soirée, et l'alcool avait la particularité de me vider de mon énergie. Je me passai une main sur le visage avant de me retourner et de lui enlever ses chaussures. Je me levai ensuite, avec l'intention de quitter la chambre et d'aller dormir dans celle de Toru.

'' S'il y a quoi que ce soit, je suis juste en face...''

Kume n’avait pas vraiment de réaction face à mes avances, j’ai quand même décelé quelques frissons. Je ne sais pas vraiment ce qu’il a fait après, il m’a mise sur son dos, je pouvais alors sentir son odeur, ahh il sent bon (oui il sortait de la douche je vous le rappelle) j’ai plongé plusieurs fois ma tête sur son cou, des envies de l’embrasser me parvenait mais je me retenais quand même. Je n’hésitais cependant pas à bien le tenir, pour ne pas tomber et surtout pour le serrer. C’est étrange, l’alcool ne me va pas, j’ai l’impression d’être amoureuse. Oui voilà lorsque je bois je suis amoureuse, et la pour le coup s’est de lui, il faut dire que j’ai toujours eu quelques attirances pour lui (sauf à notre rencontre) Il passe dans des rues que je ne serais incapable de reconnaître et m’emmène chez lui à ce que j’ai pu comprendre. Arrivé la bas il me pose au sol et je rigole, pourquoi ? Je ne sais pas, il s’empresse alors de me dire de me taire et a baragouiné quelque chose que je n’ai pas vraiment compris, je n’avais peut-être pas envie de comprendre non plus. Je vois alors quelqu’un arrivé, je me tais donc et me mime en statue, je tourne ma tête vers le côté opposé à cette femme et ne bouge plus. *oui je suis une statue* qui pourrait y croire ? Elle finit par partir, Kume revient vers moi et m’emmène alors dans sa chambre, s’assoie à côté de moi pour m’enlever mes chaussures. Je savoure alors ce moment le regardant faire tout ça en somnolant légèrement. Je regarde ces traits de visage, ses cheveux blonds, on dirait un ange. (Oui je suis bien défoncée pour dire qu’il ressemble à un ange).

Il finit alors par partir me disant que si j’ai besoin je le trouverais en face, mais voilà je n’en ai pas terminé avec lui. Je me lève alors du lit, le rejoins et lui attrape le bras *ahah surpris l’ange* je le tire alors à nouveau dans la chambre pour fermer alors la porte. Je souris toujours pour cacher toutes mes attentions, je m’approche de lui en même temps qu’il recule pour ensuite le laisser tomber sur le lit. Il se retrouve assis, je ne tarde pas à passer mes jambes de chaque côté de lui pour me retrouver à califourchon sur lui. Je détache alors sa veste complètement cette fois sans lui laisser le choix, cette fois il ne fait pas froid, il va pouvoir l’enlever. Je l’aide d’ailleurs à lui ôter, je ne lui dis rien et ne fait que lui parler par les yeux. Je deviens coquine oui, je ne suis pas une folle qui va tomber dans un coma éthylique, non je suis coquine (mon dieu maman si tu me vois) sa veste retiré je regarde alors son corps musclé, ah j’aime, je le caresse, le touche et en profite au maximum, cela n’arrivera qu’une fois, l’alcool m’aide certes et heureusement qu’elle est toujours là dans mes veines. Je l’embrasse alors dans le cou, depuis le temps que j’en avais envie, je me rapproche alors de son visage et en particulier de sa bouche.

On ne dirait pas que cela plait au garçon, ou peut-être qu’il ne veut pas le montrer. Je m’amuse beaucoup de cette situation, je passe peut être pour une folle, une gamine qui ne tient pas l’alcool et alors, ça ne va pas changer ma vie ce que les gens vont penser de moi ! Il me repousse légèrement, tournant le visage pour que l’embrasser soit difficile. Ohh serait-il gêné ? Je souris alors, lui attrapant assez violemment la mâchoire (sans lui faire mal non plus) pour le stopper, je m’approche doucement jouant de lui et me reculant au dernier moment. Toujours à califourchon sur lui (Ohh je le bloque il ne peut pas bouger) Je le pousse pour qu’il tombe coucher sur le lit, et lorsqu’il tente de remonter pour me raisonner, partir ou je ne sais quoi d’autre, je l’en empêche. Je le regarde alors et souris de plus belle avant de retirer mon tee shirt. Il avait vu mon dos recouvert de cicatrice par ci par là, mais n’avais jamais vu de face, donc mon ventre et ma poitrine (bon j’ai quand même un soutient gorge, pas comme certaines …) les cicatrices sur cette partie de mon corps sont cependant moins présentes. Il y a celles commençant dans le dos qui revient un peu sur le devant (c’était une opération pour des côtes cassées) et une simple cicatrice de 6 cm de long un peu plus bas de mon ventre vers l’hène (là c’était une bagarre aux couteaux, oui un jour ou j’avais Peter un câble … Ahh je vous en cache des choses sur ma vie). La façon dont il me regardera ne m’est pas égale, je veux y plaire, mais pour le moment il n’a rien le droit de dire : JE DOIS LUI PLAIRE Point barre ! « J’ai envie de toi. » Lançais-je alors à cette gueule d’ange. *pourquoi j’ai dit ça* et voilà à nouveau le principe du : action réflexion. Je me penche alors sur lui, prenant au passage une de ses mains pour la poser sur une de mes hanches.

J'avais l'intention de sortir et de traverser le couloir pour aller me glisser sous les couvertures, dans la chambre de mon frère, et ensuite m'endormir bien profondément en tentant d'oublier tout ça. J'avais a peine fait quelques pas dans la chambre, m'apprêtant a traverser la cadre de la porte, que Nijina se précipitait sur moi en me tirant une seconde fois dans la pièce, fermant la porte derrière elle. Je commençai a reculer, pour finalement tomber a la renverse lorsque mes jambes heurtèrent le bord de mon lit. Je me retrouvai donc assis sur la couverture une fois de plus. Elle monta alors sur moi, alors que j'écarquillai les yeux. Qu'est-ce qu'elle foutait, encore ?? Nijina commença ensuite a enlever ma veste. Je me laissai faire, je ne sais pas trop pourquoi. Je détournai un peu les yeux, sentant son regard scruter ma peau. Étais-je en train de devenir timide ? La proximité avec une personne de sexe opposé, je ne connaissais pas, et jamais encore on ne m'avait autant déshabillé du regard. C'était une sensation légèrement étrange.

Chaque fois qu'elle me frôlait ou me touchait, je pouvais sentir de longs frissons parcourir mon dos. Je ne la regardais toujours pas, craignant que si je croisais son regard, elle pourrait lire dans le miens. Et j'ai toujours détesté que les autres arrivent a lire mes émotions. Je pouvais sentir ses lèvres qui parcouraient ma peau et, oh, j'aurais mentis si j'avais dis que je ne voulais pas m'en emparer. Seulement, je ne pouvais pas profiter de la situation. Elle tenta alors de m'embrasser, et je tournai un peu plus la tête. Je ne voulais pas qu'elle m'embrasse. Je ne voulais pas parce qu'en fait, j'en avais envie, moi aussi. Terriblement envie. Si je parvenais encore a me controler, je risquai de perdre mes moyens si elle parvenait a ses fins, et je ne voulais pas. Je me sentais ridicule. Nijina arrivait a me bloquer sous ses jambes, et je ne pouvais sortir sans risque de la jeter par terre et de lui faire mal. Je me trouvais a sa merci, et me sentait comme l'être dominé. Ça n'a jamais été mon rôle et me retrouver dans cette position me faisait sentir vraiment inférieur. C'est comme si mes membres étaient paralysés.

Elle s'approcha dangereusement de moi, pour ensuite me pousser (étrange qu'elle ait encore eu des forces, vu a quel point elle s'accrochait a moi quelques minutes plus tôt) et je tombai sur le dos. Elle posa ensuite ses mains sur mes bras pour m'empêcher de me relever. J'avais chaud, encore plus que tout a l'heure, alors que je portais la moitié de mes vêtements. Je devais me calmer, je ne cessais de me le répéter, et garder mon controle, mais lorsqu'elle retira son tshirt, je ne pus m'empêcher de la regarder a mon tour. Je la trouvais si belle, je m'étonnais moi-même de penser a des trucs pareils, moi qui était toujours si insensible. Mes yeux descendirent alors sur sa poitrine. Ah, qu'est-ce que j'avais envie de les tenir entre mes mains et d'enfin découvrir leur souplesse par moi-même ! Je secouai la tête. Merde, Kume, qu'est-ce que t'es en train de te dire la ? Je sentais que j'allais craquer. Moi, d'ordinaire si fort, qui ne se laisse jamais atteindre par rien, j'allais craquer parce que cette fille retirait son haut tout en étant assise sur moi. Je me mordis l'intérieur de la joue. Nijina était saoule, il n'y avait donc aucune chance que sobre, elle puisse penser ou faire quelque chose du genre ! Une partie de moi brûlait d'envie de profiter de la situation et de reprendre le dessus pour.. bref, vous savez de quoi je parle. Mais l'autre partie ne cessait de me répéter que c'était mal de profiter d'elle, et j'avais peur qu'elle ne m'en veuille plus tard en réalisant ce que j'avais fais. Argh, mais c'était si tentant...

J'essayai d'attirer mon attention ailleurs. Plus facile a dire qu'a faire quand on deux pommes pratiquement en plein visage. Je remarquai sans peine les quelques cicatrices qui continuaient sur son ventre, et ne pus m'empêcher d'étirer le bras pour laisser glisser mes doigts sur sa peau. D'un sens, j'étais désolé pour tout ce qu'elle avait vécu, et ces marques prouvaient que ça n'avait pas été une partie de plaisir. Parlant de partie de plaisir, peut-être que j'aurais pu me laisser aller pour lui faire oublier durant quelques heures... Non, non. Une grosse claque m'aurait fait du bien, mais n'aurais fait qu'augmenter le feu qui grandissait en moi. Lorsqu'elle se pencha vers moi pour me susurrer a l'oreille qu'elle avait envie de moi, je ne pus résister plus longtemps. Impossible. Je saisis ses hanches a l'aide de mes mains, dont l'une s'y trouvait déja, pour la faire basculer doucement sur le dos. Mon tour de conduire le bas. Elle était en dessous de moi, et j'observai ses lèvres d'un regard insistant. Pourtant, je bloquais. Je ne pouvais pas. Je pris une inspiration, fermant les yeux, avant de m'approcher d'elle a mon tour pour chuchoter. Inutile que ma mère entende tout.

'' É...écoute, '' dis-je simplement. Ma voix s'enrouillait un peu. '' Tu es saoule, Nijina. Je ne peux pas faire ça, même si j'en ai envie...'' Oh car ça oui, j'en avais envie ! Je rouvris les yeux. Je voulais tout de même me contenter de quelque chose, et plongeai vers sa bouche pour l'embrasser, avant de reculer. Voila Yang, me disais-je. Au moins, t'as quelque chose, c'est suffisant. Je pouvais me le répéter, encore et encore, en réalité mon corps, lui,était loin de l'autre. Je reculai pour la défaire de mon emprise et me passai une main sur le visage. '' Va dormir, d'accord ... je vais essayer de faire pareil ... '' Essayer, car je savais que mon subconscient risquait d'aller vagabonder.

Mon dieu qu’est-ce qui m’arrive, pourquoi je fais ça, des choses plutôt étrange se passe en ce moment avec mon corps. Je sais que j’ai bu, je sais que je fais des choses que je ne contrôle pas complètement, je suis fofolle … Je suis tout de même consciente et je sais très bien que demain je vais me souvenir de tout ce qui s’est passé, je risque surement d’être très mal à l’aise, je ne dirais pas le regretter car Kume est pour moi quelqu’un qui me plait depuis maintenant quelques semaines, une simple attirance physique, je ne dirais pas que je sois amoureuse, mais en tout cas il m’attire. Enfin bon, demain je sens que je vais passer une sale journée et que la boîte d’aspirine sera la bienvenue. Etrangement le fait qu’il craque à mes charmes et me renverse à son tour m’a fait quelque chose de vraiment drôle, je suis redevenue sobre et limite un peu paniquée *que dois-je faire ?* l’alcool serait-elle en train de descendre, il faut dire qu’on a quitté le bar il y a maintenant un peu plus d’une heure. Les paroles de Kume m’ont également refait descendre sur terre, il en a envie tout comme moi, mais ne veut pas le faire parce que j’ai bu. Mais ça tombe bien, je me sens en pleine forme et pas soul du tout. Il m’embrasse alors et se fut un déclic, l’attirance devient alors beaucoup plus forte, mais y aurait-il que du « physique » la dessous ? Ou peut-être se cachent des sentiments que je n’avouerais jamais ? Il finit ensuite par faire demi-tour, une partie de moi l’aurait laissé partir, mais le petit démon sur un de mes épaules me dit de passer à l’attaque et étrangement l’ange lui me dit de ne pas laisser filer ma chance. Je l’appelle sobre et agressive comme le plus souvent. « Oh ! » Je me relève légèrement toujours allongé sur le lit. « Je vais bien et je suis à 1OO% consciente, je te jure ! » je pourrais moi-même me faire rire, on pourrait croire à la pauvre gamine voulant absolument ce garçon qui lui refuse. Je me lève alors et marche parfaitement bien, enfin je pense (après tout je ne me vois pas) je me rapproche de lui, lui reprend et referme la porte, pendant une seconde je pense *il n’y a pas une clé que je l’enferme* au moins si je pouvais l’enfermer il ne s’enfuirait plus !

Je pouvais comprendre qu’il ne veuille pas faire ça par respect pour moi, et cela me surprend d’ailleurs (je l’admire aussi), mais je devais lui faire comprendre que j’allais bien et que la vrai Nijina qu’il déteste tant est devant lui. « Maintenant tu arrêtes de faire ton gamin où je te casse la gueule ! » ahh cette menace deviendra sans doute ma signature, la vrai moi réside dans ces mots. Je souris ensuite pour lui montrer que je ne suis pas sérieuse et qu’en aucun cas je le frapperais, le pourrais-je d’ailleurs ? Devant l’hésitation du garçon qui m’oblige à revenir vers mon tee shirt que j’avais ôté pour le remettre. Je n’allais pas lui montrer par 1o milles façons que j’étais désormais moi-même, s’il ne me croyait pas tant pis pour lui. Ok, je vais sans doute le regretter, si je franchis le seuil de cette porte et que je le recroise demain, cette tension sexuelle ou je ne sais quoi, sera sans doute toujours présente pour ma part, après lui je ne sais pas. Il a dit qu’il en avait envie certes, mais après c’est peut-être tout, juste comme ça sous la pression il aurait craqué mais n’aurait en aucun cas ressentie la même chose que moi. Pff, j’en ai marre de penser comme ça, en attendant je prends mes clic et mes clac et je me casse de là. Mais voilà alors que je commence à remettre mon haut …

J'allais partir. Oui, j'allais. Je me dirigeais vers la porte, une seconde fois. Elle me jurait qu'elle avait conscience de ce qu'elle faisait, mais cette réplique restait typique de la jeune femme qui a trop bu mais qui tente de faire croire le contraire aux autres autours d'elle. Une deuxième fois, alors que j'ouvrais la porte, elle vint dans ma direction et la referma. Elle me lança alors une réplique qui me fit arrêter durant quelques secondes. Arrêtes de faire ton gamin ou je te casse la gueule..? Je l'observai quelques instants, plissant les yeux. Si elle avait encore été aussi saoule que quelques heures auparavant, jamais elle ne m'aurait dit quelque chose du genre. Seule une Nijina bien consciente de ses gestes et de ses paroles pouvait me dire ça. Je commençais a me dire que c'était vraiment ce qu'elle voulait. Je restai planté la a la regarder, incertain de ce que je devais faire, ou dire. Une minute s'écoula, puis une deuxième, et je ne quittais toujours pas ma place au centre de la pièce. Nijina eu une expression étrange et se pencha pour reprendre son tshirt. Allait-elle vraiment paritr ? J'hésitais. Je savais maintenant qu'elle était bien consciente. Pouvais-je tout de même profiter de la situation ?

Cette fille provoquait quelque chose de bizarre en moi, que je n'avais jamais ressentis auparavant. Je me sentais obligé d'aller la voir si elle m'appelait, ou de la protéger si elle avait des problèmes. Pour l'instant, je dois le dire, je voulais me la faire, mais c'est un détail. Et je sais aussi qu'elle pensait exactement la même chose. Elle commençait a remettre son haut, passan t ses bras dans les manches. Je ne pouvais pas la laisser faire... je devrais prendre ma chance et arrête d'agir comme un enfant, comme elle le disait. Je fis quelques pas pour arriver a sa hauteur et saisit son poignet, tirant par le fait même sur son tshirt pour enlever le peu qu'elle venait de remettre. Le prenant dans mes mains, je le jetai plus loin. Ce fut a mon tour de saisir son menton et de la raprocher de moi, jusqu'a ce que je puisse sentir sa peau contre la mienne et sa respiration sur mon visage. Je m'arrêtai a quelques milimètres seulement de ses lèvres.

'' Tu sais que nous risquons de le regretter, tous les deux... ''

Oh, nous le savions parfaitement, autant elle que moi. Je ne dis rien de plus, m'emparant de sa bouche. Je ne laissais aucun répis, mis a part quelques pauses pour reprendre mon souffle. Je la pris par la taille et la poussai doucement vers l'arrière jusqu'a la faire basculer sur le lit, prenant bien soin de mettre une main derrière sa tête pour qu'elle ne tombe pas trop durement. Délaissant ses lèvres, je plongeais ma tête dans son cou. Je la voulais, la, maintenant. Je voulais qu'elle m'appartienne, étrangement. On aurait dit que je ressentais quelque chose de plus que simplement de l'attirance physique. Je ne voulais pas qu'elle souffre, ou quoi que ce soit du genre. Et puis, j'avais tellement chaud... Si chaud que je voulais sentir ses mains froides sur ma peau. J'entrepris alors de défaire ses pantalons, les tirant lentement vers le bas jusqu'a ce qu'elle se retrouve complètement en sous-vêtements. Je ne portais pas tellement attention a ses vêtements puisque, de toute façon, ils finiraient probablement tous sur le plancher. D'ailleurs, je préférais fixer son regard plutôt que tout le reste, puisque ses yeux en disaient bien plus sur elle que les vêtements qu'elle portait. Ce fut a mon tour et, bien vite, nous nous retrouvâmes tous les deux en sous-vêtements. Je n'étais pas pressé, loin de la, surtout que c'était ma première fois (oui bon, on peut se passer de commentaires, merci !). Je fis glisser mes doigts sur sa cuisse, remontant sur son ventre, pour finalement revenir m'emparer de son visage.

'' C'est trop tard pour reculer, maintenant... ''

Je n'osais pas trop la toucher car, même si j'avais finalement prit la décision de retourner vers elle, le doute subsistait toujours en moi. J'attendais un signal de sa part, ou voir même une réponse. J'attendais qu'elle réagisse a mes avances pour pouvoir continuer. Jusqu'a ce qu'elle me donne le feu vert, je me contentais de sentir sa peau sous mes lèvres et mes doigts, sans pourtant m'aventurer aux endroits qui restaient un mystère pour moi. J'en voulais plus, a chaque seconde qui passait, et la chaleur continuait de s'intensifier. Je n'avais pas envie d'attendre mais pour elle, j'étais prêt a patienter un moment encore.

Je ne savais pas si je devais m’attendre ou pas à ce que Kume revienne vers moi, d’un côté je l’espérais et m’en doutait, mais d’un autre il peut être imprévisible donc c’est plutôt dure de prédire ses actions. Il se rapproche alors de moi, me retournant face à lui, ôtant mon tee-shirt que je tentais de remettre, puis me dit : « Tu sais que nous risquons de le regretter, tous les deux... » je ne pris pas la peine de lui répondre ne voulant pas penser aux conséquences et ne voulant vivre qu’au moment présent. Il m’embrasse alors et sentir ses lèvres contre le mienne me fait une sensation vraiment étrange, je suis encore plus excitée que ce que je ne l’étais. J’entre complètement dans son jeu et me laisse aller facilement, nous nous retrouvons à nouveau sur le lit comme nous l’étions auparavant. Il m’enlève mon jean et s’est à ce moment que je sais que tout va changer entre nous deux. Je ne pense pas qu’on en gardera la même relation, du moins on le fera croire mais au fond de nous je suis sure qu’on repensera toujours à ça … Et qui sait peut-être qu’entre nous restera une attirance comme celle de ce soir. Enfin bref, je ne préfère pas penser à ça sous peine de tout arrêter (bien que j’aurais du mal) « C'est trop tard pour reculer, maintenant... » me dit-il alors. Il a raison c’est vrai, et je me demande bien pourquoi il dit ça, il est peut être inquiet lui aussi de ce qu’on pourra se dire la prochaine fois qu’on se verra à l’école. Je lui souris alors l’attirant à nouveau vers moi pour l’embrasser en le tirant pas le cou, ceci est un signe d’accord, je veux continuer et ne pas m’arrêter. Après tout faire ce genre de chose ce n’est pas la mort … Je n’ai jamais eu une vrai éducation et je n’ai pas eu ma mère pour pouvoir me dire ou m’apprendre ce qu’était l’amour etc … du moins elle n’a pas eu le temps de me l’apprendre.

Je peux toucher le corps de Kume, nous n’avons jamais autant été proche, et dire que lorsqu’on s’est rencontré on s’est tapé dessus. Oui mutuellement, je l’ai frappé et il a répondu, regardez nous aujourd’hui ! Mes mains se baladent sur son dos pour aller jusqu’en bas de celui-ci, au maximum de la longueur de mes bras. Lui m’embrasse un peu partout, dans le cou, sur la bouche … et ses mains se baladent elles aussi sur mon corps. Voilà où nous en sommes maintenant, et dire que sa mère dors à côté, c’est d’ailleurs pour cela qu’il chuchote depuis un petit moment, mais voilà il ne faut pas être bête, sa mère doit bien se douter de quelque chose, enfin bref on s’en fou de sa mère, elle avait l’air cool ! Je soulève alors un peu pour me rapprocher un peu de lui et j’en profite pour faire comprendre à Kume que c’est le moment de décrocher mon soutient gorge, celui-ci ne tarde pas à comprendre et à s’exécuter. Je tente alors vraiment de me serrer à lui, peut-être par pudeur, pour qu’il en voie le moins possible sans doute. La chaleur de nos deux corps s’entre mêle et je peux remarquer que Kume est brûlant, il est chaud (MDR).

Je ne prends pas les choses en main, je le laisse faire, après tout c’est lui « l’homme ». Cependant lorsque j’ai envie de l’embrasser je ne me gêne par pour l’attirer vers mon visage, ce que je fais d’ailleurs. J’ai encore envie de sentir ses lèvres contre moi, sentir son souffle contre mon visage et surtout savoir qu’en ce moment même je suis avec Kume. Beaucoup de fille pourrait être jalouse, il est plutôt connu et apprécié auprès de le gente féminine et pourtant en ce moment même c’est moi qui l’ait ! Je m’en moque de ce côté « playboy » je ne vais pas ma la péter, je sais juste que si cela s’ébruite je risque de me faire beaucoup d’ennemis. De toute manière je pense que Kume n’ébruitera pas ça, et si je ne le fais pas non plus, tout devrait bien aller !

Notre petit jeu continua durant plusieurs minutes, alors que nous découvrions chacun notre tour un peu plus de superficie du corps de l'autre a chaque seconde. La chaleur ne cessait de monter, palpable non seulement sur ma peau, mais dans la pièce toute entière. Bientôt, tous les vêtements se retrouvèrent sur le sol, alors que je nous glissais doucement sous les couvertures. Je passai une main dans ses longs cheveux, croisant son regard. Je pouvais y lire que tout ce qui se passait était sincère et que ses choix n'étaient plus influencés par l'alcool, ou quoi que ce soit d'autre. J'en étais maintenant certain, et je ne doutais plus.

Le moment fatidique approchait. Heureusement, j'étais préparé. Je ne voulais pas faire une connerie, et me retrouver dans la même situation que mon père qui, lui, n'avait pas prit les précautions nécéssaires. Une pensée me traversa l'esprit, que même si je commetais une erreur, je n'abandonnerais pas Nijina comme mon père avait laissé ma mère des années auparavant. Je plongeai mon visage dans son cou et dans ses cheveux, qui sentaient si bon malgré cette soirée de beuverie. C'est parfois dans des moments pareils que l'on réalise certaines choses. Je posai l'une de mes mains sur sa hanche, l'autre rejoignant la sienne pour y emmêler nos doigts. Je la serrais fort contre moi, comme si je ne craignais qu'a chaque instant elle puisse s'évaporer, me laissant la, réalisant que tout cela n'était que le fruit de mon imagination. Je me retrouvais dans cette situation alors que je la connaissais a peine et que notre première vraie rencontre s'était déroulée a coup de poing, mais j'en étais tout de même terriblement heureux. Heureux qu'elle soit la première a partager, avec moi, cette danse endiablée et pourtant si douce que nos corps semblaient déja connaître d'instint. Passant sur ses lèvres, je continuais de m'enfouir au creux de son cou, gêné par ma propre respiration haletante qui, a mes oreilles, faisait beaucoup trop de bruit. J'avais peur que ma mère entende et nous surprenne, je tentais d'étouffer tous les sons et ce même si je tendais l'oreille pour arriver a entendre de faibles échos de la voix de Nijina, m'assurant qu'elle était réellement avec moi.

Puis, tout fut terminé, et le silence s'installa dans la chambre que j'avais occupée toute mon enfance. Je ne voulais pas parler et briser cet instant. Je la regardais dans les yeux, nos doigts toujours enlacés et, pour la première fois depuis très, très longtemps, un sourire sincère se dessina sur mes lèvres. Je passai mes bras derrière son dos, la ramenant contre moi. J'étais épuisé, et le sommeil me guetait. Serait-elle encore la lorsque je me réveillerais le lendemain matin ? Je n'en avais aucune idée mais je savais qu'au plus profond de moi-même, j'espérais que ce soit le cas. J'ignorais ce que j'allais dire le moment venu, et je préférais ne pas y penser et profiter de l'instant présent. Des changements s'opéraient en moi et malgré son attitude de chipie, plus elle m'appelait pour que je l'aide, plus elle me disait qu'elle allait me casser la gueule, et plus je l'appréciais. Étais-ce de l'amour ? Je n'en avais aucune idée, puisque je n'en avais jamais ressentis. Mais, pour une fois depuis longtemps, je me sentais bien a simplement rester allongé la, avec elle dans mes bras. La savoir en sécurité était quelque chose de très gratifiant, d'ailleurs. Je me mis a songer que si sa simple présence pouvait me faire sentir a mon aise, peut-être que oui, je l'aimais bien.

Je finis par m'endormir, comme n'importe quel homme typique le ferait. Cette nuit la, je dormis bien. Sans rêve, sans cauchemars. Pour certains, ce vide aurait pu sembler inquiétant mais pour moi, c'était plutôt un réconfort. Je finis par me réveiller, quelques heures plus tard, lorsque la lumière qui s'infiltrait dans la pièce devint assez forte pour me tirer de mon sommeil. Je clignai des yeux une seule fois, avant de me décourager et de les refermer. Je me souvenais m'être endormis avec Nijina dans les bras et, pourtant, je ne sentais rien. Peut-être qu'elle est partie, en fin de compte, me disais-je. Je n'osais pas regarder pour m'en assurer. Si elle était partie, c'était probablement parce que tout ça ne se résumait qu'a un jeu, une soirée. Je dus m'avouer que cette idée me décevait un peu, contre toute attente. J'ouvris finalement les yeux pour vérifier la suite des événements...

Les minutes s’enchainent très vite, et nos corps continuèrent de s’enlacer. Je suis bien et me sens en sécurité avec lui, je sais que rien ne peut m’arriver. La chaleur de son corps me réchauffe bien que je n’ai pas froid, la pièce également commence à bouillir en même temps que nous. Nous étions arrivés au stade fatidique et cela me fait tout drôle, me dire que ça y est j’avais sauté de le pas avec un garçon et que les simples mots, les simples provocations étaient terminés. Est-ce ça change quelque chose ? non, devrais-je me sentir un peu plus adulte ? non plus. Pour le moment je pense qu’a une chose : Kume. Ce garçon mystérieux et froid qui arrive à faire chavirer mon cœur, qui a réussi à me faire dire la vérité sur ma vie. Il est d’ailleurs la seule personne qui connait mes secrets, une personne en qui j’ai confiance, une personne qui sera là si j’ai besoin. Et pourtant je sais que demain je le détesterais à nouveau ? Pourquoi ? Par fierté, je ne vais pas me la jouer toute douce avec lui, je n’ai pas envie de devenir une nunuche comme la plupart de ces filles, entre lui et moi rien ne changera pour ma part.

J’ai beau penser à demain, à voir l’avenir pour le moment je reste captivé par le regard que me porte Kume. Sa respiration en dit gros et la mienne également, j’ai le souffle court et prend du plaisir. Je me rapproche toujours plus de Kume histoire de le sentir, de le toucher et de penser à lui. Serais-je en train de tomber amoureuse ? N’importe quoi, le jour où je pourrais aimer … Enfin je n’en sais rien, je ne suis jamais tombée amoureuse, peut-être une ou deux fois mais je devais avoir 5 ans. Je ne connais rien à l’amour, je ne sais pas ce que ça fait et ce que l’on doit ressentir. Est-ce que lorsqu’on voit cette personne on doit avoir le cœur qui s’emballe, qui bat la chamade comme ils l’expliquent si bien dans les films ou les séries ? Devrais-je avoir des bouffés des chaleurs ou à chaque fois envie d’être avec cette personne. Devrais-je m’endormir le soir pensant à cet être aimé, ou croiser les doigts pour rêver le lui la nuit. Si c’est ça l’amour ça me donne des frissons, je ne veux pas être cucu comme ça, ça fait peur et je sens que je vais prendre la fuite. Oui l’amour fait peur et rend les gens faibles, chose que je ne voudrais surtout pas transmettre à Kume.

Penser à cette personne, à sa sécurité n’est-ce pas une preuve d’amour ? Je ne dois pas penser à ça, je dois arrêter de penser à lui (mais là maintenant ce n’est pas facile.) Une fois terminé je me couchai auprès de Kume, sentant toujours sa peau brûlante, posant une main sur son torse et sentant son cœur battre plutôt rapidement. C’est à ce moment-là que les choses deviennent encore plus différentes, que dois-je faire après ça ? Est-ce que nous devrions faire semblant ? Comme si rien ne s’était passé ? Ou tout se dire de nos sentiments. Je ne sais pas et je pense que ce n’est pas la meilleure des solutions, les choses qui étaient doivent rester intacte.

Lui semble s’être endormis, mais voilà moi je n’arrive pas à fermer l’œil, je prends alors une décision, peut-être pas la meilleure par manque de respect pour Kume. Je me détache de lui doucement pour ne pas le détacher et le voir dormir comme ça me touche encore plus, il est vraiment très beau. J’en profite pour l’embrasser doucement une dernière fois laissant échapper un sourire. Qu’elles sont mes sentiments ? Je n’arrive pas vraiment à les comprendre. Je me rhabille ensuite pour repartir regrettant un peu mon geste, j’avais quelque peu envie de rester mais la peur était toujours présente et surtout la lâcheté. Je ne sais pas comment les choses se passeront demain, une chose est sûre, je ne dois pas le croiser !